Elle est passée de 22 individus en 2012 à 65 individus en 2021.

Cette statistique a été révélée le lundi dernier par les gestionnaires du Parc National de la Graramba en marge de la célébration de la journée mondiale des girafes, intervenant le 21 juin.

C’est le résultat des efforts conjugués pour la conservation de cette espèce (girafe du Kordofan), classée dans la catégorie des espèces en « danger critique d’extinction » par l’UICN, avec seulement 2 000 individus dont environ 60 vivent à la Garamba.

Cette augmentation s’opère malheureusement dans un environnement marqué par des menaces croissantes sur cette espèce faunique considérée comme le plus grand mammifère terrestre du monde dont le mâle peut mesurer jusqu’à une taille moyenne de 5,3 m et la
femelle peut peser environ 830 kg.

“ Nombreux cas de braconnage pour les parties du corps vendues illégalement, Perte de leur habitat, Développement des établissements humains et de l’agriculture, Destruction de l’environnement, par exemple la déforestation et l’exploitation minière, Guerres et conflits locaux, Changement climatique : effets sur la disponibilité de l’eau et des ressources alimentaires ”.

Notez que la girafe est de la même famille que l’okapi (Okapia johnstoni), que l’on ne trouve qu’en RDC. Elle constitue une espèce « clé » du Parc car très importante pour le maintien des écosystèmes et d’un environnement sains.

Par ailleurs, les girafes sont également aimées et respectées dans le monde entier et c’est dans cette optique le parc reçoit un soutien international pour la conservation des girafes qui profite aux communautés (indirectement, car un soutien est accordé à l’effort de Lutte contre le braconnage qui accroît la sécurité régionale et la création d’emplois, par exemple le personnel chargé de la surveillance de la biodiversité et, éventuellement, le personnel du tourisme à l’avenir). La population de girafes du Kordofan contribue aussi à la Valeur Universelle Exceptionnelle qui caractérise le Parc National de la Garamba inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, fait savoir un dépliant dont une copie est parvenue à Orientalinfo.net.

Créé en 1938, le Parc National de la Garamba (PNG) est actuellement géré par African Parks Network (APN) dans le cadre d’un partenariat avec l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) depuis 2005. Le Parc National de la Garamba bénéficie de l’appui de l’Union européenne qui finance le programme « Environnement et Agriculture Durable – EAD » sur le 11ème Fonds Européen de Développement (FED). Ce programme contribue à la conservation des ressources naturelles et à l’amélioration du bien-être socioéconomique des communautés en République Démocratique du Congo.

Timothée Ariko