Dans une déclaration rendue publique le week-end dernier, les composantes de la société civile du territoire de Dungu ont exprimé leur ferme soutien à la synergie provinciale des sociétés civiles du Haut-Uele dans leur mouvement de protestation contre la démolition en cascade des maisons d’habitation et de commerce des populations dans la ville d’Isiro.

Les responsables de la nouvelle société civile congolaise, de la société civile forces vives, de la jeunesse ainsi que des chambres de commerce FEC et FENAPEC, condamnent le non respect par l’exécutif, du terme de référence convenu avec ces structures citoyennes dans le cadre du projet visant la modernisation de la ville.

Les structures cityonnes du territoire de Dungu accusent également le régime Nangaa de déséquilibre dans la gestion et la réalisation de ses projets, qu’elles qualifient de sélectif en écartant les territoires de l’est de la province notamment Dungu et Faradje, pourtant ils contribuent efficacement au trésor public en payant les différents impôts et taxes.

Elles condamnent de vive voix le mensonge véhiculé par le pouvoir provincial sur les prétendues réalisations, pourtant celles-ci disent ne reconnaître aucune action de ce gouvernement dans les deux territoires, depuis son installation il y a à peine trois ans et demi (aucune route de desserte agricole, ni d’intérêt provincial, moins encore d’intérêt national, aucune structure sanitaire ni éducationnelle) n’a été construite ni réhabilitée dans le territoire de Dungu, martèlent-elles :

« Nous crions haut et fort que depuis l’installation du gouvernement Nangaa, aucune route de desserte agricole, d’intérêt provincial et national, aucune structure sanitaire et éducationnelle n’a été construite ni réhabilitée dans le territoire de Dungu. Bref, le Gouvernement provincial conscient qu’il n’a jamais réalisé quoi que ce soit pendant les trois ans de son existence à la tête de la province du Haut-Uele, mais s’est habitué à mentir haut et fort sur les ondes. »

De l’occasion, les sociétés civiles de Dungu mettent en garde le directeur général de la régie des recettes provinciales qui aurait adressé une circulaire sur le recouvrement forcé incessant de certains actes générateurs des recettes à la caisse de la province, étant donné que le poste de péage de Gbangbati qui mobilise des millions de dollars qui selon elles, n’ont servi à rien au territoire où il est implanté :

« Nous profitons par cette occasion, pour mettre en garde monsieur Théophile Ndopo Mago de la DGRHU qui, dans une correspondance n°001/TNM/DG/DGRHU/HU/2022 du 09/06/2022, décide un éventuel recouvrement forcé pour la SONAS, vignette, permis de conduire, plaque moto, autorisation de transport des biens et le certificat de contrôle. Comment pouvez-vous recouvrer dans une zone sans route, alors que les millions perçus au poste de péage de Gbangbati n’ont servi à réaliser aucun mètre linéaire de route dans le territoire de Dungu, par conséquent ce recouvrement à mi-année ne sera plus jamais accepté par la communauté de Dungu », s’opposent-elles.

Par ailleurs, ces structures mettent les élus du terroir devant leurs responsabilités et restent constantes dans leur position.

« Au regard de ce qui précède, nous recommandons à nos élus provinciaux de prendre en main leurs responsabilités en interpellant le Gouverneur de province et son ministre des infrastructures par une motion de défiance pour les faire tomber. Enfin, nous restons imperturbables et soutenons indéfectiblement la synergie des sociétés civiles d’Isiro tout en confirmant tout haut que pour toutes les fois que l’autorité provinciale marchera sur les droits du peuple du Haut-Uele, elle nous trouvera sur son chemin debout et vigilantes avec des actions de grandes envergures », déclarent elles.

Orientalinfo.net