Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR), bureau de Faradje dans le territoire éponyme, province du Haut-Uele, au nord-est de République Démocratique du Congo, a, à l’occasion de la journée mondiale des réfugiés célébrée le 20 juin de chaque année, mais commémorée avec faste le mercredi 26 juin dans le coin, le bilan de ses activités de prise en charge des réfugiés Sud Soudanais cantonnés dans les sites de Meri et Bele.

UNHCR-Faradje par la bouche de sa cheffe de Bureau, Madame Gislaine ADA NGASKA, a indiqué que la journée mondiale des réfugiés célébrée cette année sous le thème » Pour un monde qui accueille les personnes forcées de fuir », est l’occasion de parler du sort de centaines de millions de réfugiés à travers le monde qui ont été forcées de fuir de chez eux afin de refléter une plus grande conscience au niveau national et international de leur cause. Elle ajoute que cette journée célèbre également la dignité des personnes forcées de fuir et l’appui du HCR avec ses partenaires qui soutiennent les efforts des pays d’asile en contribuant à leur protection et à l’assistance qui leur est fournie.

Mme Gislaine Ada NGASKA, Cheffe du Bureau HCR-Faradje

Mme Gislaine Ada a précisé qu’actuellement la province du Haut-Uele abrite 42 328 réfugiés dont 67% sont basés dans le site de Meri et Bele et plus de 33% sont installés en dehors de ces deux sites:

« Le nombre des personnes forcées de fuir leur pays et accueillies en RDC est estimé à plus de 725 mille. Au moins 7 millions des congolais sont déplacés de force de leur pays. La province du Haut-Uele abrite 42 328 réfugiés dont 67% sont basés dans les sites de Meri et Bele, et un peu plus de 33% sont installés en dehors de deux sites. Plus de la moitié sont des femmes et des enfants », a-t-elle fait savoir avant de rassurer de l’accompagnement sans faille du HCR dans l’amélioration de leurs conditions de vie, ensemble avec les autorités du pays.

La commission nationale pour les réfugiés (CNR) a interpellé la conscience collective sur l’attitude à prendre vis-à-vis des personnes réfugiées devant favoriser la cohabitation pacifique, en guise de solidarité et de soutien à ces personnes en situation difficile.

Jeri Mawazo, chef d’antenne de la commission nationale pour les réfugiés à Aba

Jeri Mawazo, chef d’antenne de la CNR-Aba a salué la bonne volonté du HCR à venir apporter son assistance aux réfugiés Sud Soudanais qui sont sur le sol congolais malgré les difficultés relatives à la mobilisation de fonds au niveau international en leur faveur:

 » Nous exprimons la gratitude de l’État congolais envers le HCR qui est venu nous aider ainsi que ses partenaires officiels, quoiqu’ils ont de difficultés à l’international à mobiliser le fonds. J’ai visité le site de Meri, j’ai trouvé les hommes et les femmes dignes. Et cela me fait chaud au cœur que parmi eux et pourtant il ya peu du temps ils ont fui leur pays d’origine mais ils ont des activités génératrices de revenus. J’ai mangé dans un restaurant d’une femme réfugiée. J’ai acheté une chaise produite dans les ateliers des réfugiés « , s’est-il félicité.

Dans son speech, l’administrateur du territoire de Faradje, Emmanuel Madrandele Mandabha a reconnu les efforts fournis par HCR dans son entité dans la prise en charge des réfugiés. L’autorité territoriale a, par la même occasion souligné l’engagement pris par le gouvernement congolais pour garantir la sécurité des réfugiés Sud Soudanais qui sont sur le sol congolais tout en les appelant à l’ordre et aux respects des lois du pays d’accueil :

« Je félicite le HCR et ses partenaires de mise en œuvre pour toutes les assistances apportées aux réfugiés. Je promets de fournir un effort avec la hiérarchie de garantir leur sécurité. Cependant, j’appelle tous les réfugiés au respect des lois de la République Démocratique du Congo », a-t-il dit.

Quid de leurs conditions de vie ?

Le HCR en collaboration avec l’État congolais a mis en place un vaste programme d’accès des réfugiés et des personnes vulnérables de leur communauté hôte au moyen de substances pour leur autonomisation financière. Les autorités locales leur ont donné l’accès aux terres en vue de leur permettre d’exercer les activités champêtres et de l’élevage. Avec l’appui du HCR la plupart d’eux ont dû améliorer significativement leur condition de vie et mangent à leur faim, a souligné Cosmas Sindani, président du comité des réfugiés au site de Meri.

A l’en croire, l’éducation des enfants, les soins médicaux, l’eau… aux personnes réfugiées sont gratuits grâce à l’appui du HCR à qui, il a, en sa qualité du représentant des réfugiés Sud Soudanais adressé ses sincères remerciements pour cette assistance au-delà de son attendement:

 » Nos enfants étudient gratuitement, nos soins médicaux sont gratuits, les intrants agricoles sont distribués gratuitement, l’eau coule partout dans le camp. Merci beaucoup à HCR. Les congolais nous ont accueillis comme leurs frères. Ils nous ont donné des terres arrables et nous vivons comme si nous étions chez nous. Merci Beaucoup », félicite Cosmas Sindani.

Les élèves réfugiés sud soudanais au site de Meri

Soulignons que plusieurs activités ont été organisées par le CHR en marge de cette journée dans les sites de réfugiés de Meri et de Bele, entre-autres, la déclamation des poèmes par les enfants réfugiés, la danse folklorique, la présentation des produits de l’élevage et de l’agriculture (…) et la journée s’est clôturée par un festin.

De retour des Sites des réfugiés Sud Soudanais de Meri et Bele, Xavier Tereka Lomoro