Dans la province du Haut-Uele au Nord-est de la République Démocratique du Congo, la société civile du Congo (SOCICO) dénonce des actes tendant à bloquer ses activités à Isiro. Une situation perceptible depuis sa dénonciation du détournement présumé des fonds de la redevance minière impliquant les autorités provinciales.
Le dernier cas en date est l’irruption le jeudi 25 juin dernier d’un groupe de sept policiers dans ses installations situées au boulevard Masizandre, Bâtiment Tandema, en face de Cogepa Isiro. Ces derniers sont venus du commissariat de la ville appelé communément Tic Tac au tour de 12h00′.
« Sept policiers sont venus dans notre bureau sans mandat ni aucun document que ce soit. Ils nous ont dit qu’ils sont venus de la part des autorités sans plus de précision. Ils sont cassé et amené notre pancarte je ne sais où. Alors nous avons porté une plainte à l’auditorat contre ce policier qui commandait l’équipe pour qu’il réponde de ses actes. » a expliqué ce samedi John Magwengasa, coordonnateur de cette structure citoyenne à Orientalinfo.net.
Il estime que les ennuis de la SOCICO/Haut-Uele sont consécutifs à son travail pour la transparence dans la gestion de la province.
« Tout ça par ce que le 02 mai, nous avions dénoncé le détournement de l’argent des ETDs de Watsa parce que ces autorités auraient des mains sales dans ce dossier. Avant la dénonciation, on travaillait sans souci et dans une bonne cohabitation. Mais,
juste après cette dénonciation, il a eu début de problème notamment des menaces et interpellations quasi régulières. » révèle M. Mangwengasa.
Rappelons que le 13 juin 2020, Jean Ngelia Abusa, l’ex porte-parole du gouvernement provincial nommé aujourd’hui directeur de cabinet du gouverneur Baseane Nangaa expliquait que les activités de la SOCICO resteront interdites dans le Haut-Uele à cause de la violation du principe de l’apolitisme, de la neutralité et de la charte de la société civile dans sa composition ( confère article 1 de la loi n°004 / 2001 du 20 juillet 2001 portant dispositions générales applicables au fonctionnement des Associations et établissements d’utilité publique) par ses animateurs.
Une décision énergiquement rejeté par la SOCICO se disant non concernée par ce qu’elle qualifie d’une aventure de mauvais goût l’ordre émis de la suspension de ses activités car s’inscrivant aux antipodes des principes démocratiques.
Héritier Mungumiyo