Au total dix formateurs en formation (exégètes) et quinze traducteurs, ont bénéficié de ces enseignements de trois semaines organisés par le centre Interconfessionnels pour la Traduction de la Bible et Alphabétisation/CITBA sous la facilitation des experts de l’organisation Wycliffe Bénin, partenaire de cette structure religieuse dans le domaine de la traduction de la Bible.
Ils ont tour à tour bénéficié des notions techniques essentielles sur l’approche de la traduction de la Bible Orale à travers Render, le logiciel de base en la matière pendant deux semaines pour les premiers dans les installations du CITBA au centre-ville et une semaine de recyclage pour les derniers au sein du centre missionnaire Saint Martin de Porres à Magambe (commune Mendambo), en ville d’Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uele au nord-est de la République Démocratique du Congo.
Ce projet a ciblé principalement les groupes linguistiques Mayogo et Logoti (Haut-Uele) ainsi que Kango (Bas-Uele) pour la phase expérimentale de trois ans qui touche à sa fin.
En effet, à travers cet atelier, le CITBA, à l’instar des autres pays, veut se doter de ses techniciens locaux intrinsèques pour répondre en cas de besoin, aux difficultés que les traducteurs rencontrent pendant l’utilisation de cet outil de dernière technologie dans leurs bases respectives.
Au terme de ce séminaire, les formateurs se sont félicités de la performance de leurs apprenants qu’ils appellent à capitaliser tout ce temps passé sur le banc et de mettre à profit les notions acquises en faveur de leurs communautés:
« La formation est très dense. On leur a appris les notions techniques. Aujourd’hui ils sont aguerris et peuvent dorénavant faire l’exégèse d’une portion biblique. Nous avons formé et recyclé certains parmi eux pour régler les problèmes techniques de CITBA sur le logiciel Render qui est notre outil de base dans la traduction de la Bible orale, et maintenant nous voulons que CITBA ait ses propres deux ou trois techniciens. Aujourd’hui nous sommes heureux parce que nous l’avons fait. Après l’étape là nous avons fait un rapport que nous allons transmettre à CITBA et nous savons qui sont ceux-là qui peuvent enseigner après nous. D’ici-là CITBA en collaboration avec Wycliffe Bénin va programmer d’autres langues, il y aura parmi eux qui vont former sous l’encadrement des coachs pour qu’ils soient enfin certifiés formateurs en plein temps », s’est enjaillé du travail bien fait, David Adjahoungba, l’un des formateurs Béninois.
Et pour sa part, Paul Atolongi, chargé des programmes de traduction chez CITBA n’en est pas revenu, jetant ainsi des bouquets de fleurs non seulement aux encadreurs mais également aux enseignés qui ont tous donné le meilleur d’eux-mêmes pour atteindre le résultat escompté pour cette première expérience. Le chef des programmes du CITBA n’est pas également passé par le dos de la cuillère pour exprimer son effervescence pour les communautés de retrouver leurs identités à travers ce projet, avant de préciser que CITBA ne lésinera jamais pour appuyer les bénéficiaires de ces connaissances encore vue de la réussite de cette nouvelle approche dans laquelle s’est lancée l’organisation :
« La traduction de la Bible Orale est devenue un système vraiment incontiurnable à travers le monde. Tout africain, sa culture est orale, et quand nous traduisons la Bible oralement, cela prouve que nous voulons rentrer là OÙ nous étions, nous voulons vraiment toucher notre culture. Les formateurs en formation, là je vais répéter à tout moment: nous comptons sur vous, ce n’est pas toujours facile de faire voyager nos frères de l’autre côté, mais l’occasion était là pour que nous ayons les nôtres. J’ai lu le rapport mi-parcours, vous étiez magnifiques et au top, nous allons vous accompagner à tous les niveaux. Mettez-vous donc àu travail », a rassuré Paul Atolongi, représentant le directeur exécutif du CITBA empêché.
Sentiments de gratitude et de satisfaction du côté des apprenants qui voient d’un œil particulièrement spirituel leur sélection parmi autant des meilleurs de leurs communautés respectives.
« C’est une grâce pour nous de participer à ce séminaire de grande envergure. Cela ne signifie pas que nous avons été les meilleurs. Cependant nous suggérons à CITBA de multiplier ce genre d’ateliers pour encrer ces enseignements dans la tête de leurs bénéficiaires tant dans l’approche écrite qu’orale. Les formateurs, nous pensons que vous avez déjà semé et dès que vous partez, n’oubliez pas de voir s’il y a des mauvaises herbes qui sont sorties dans le champ. Cela veut dire que nous ne manquerons pas de vous embêter. Et à nous tous qui avons suivi cette formation, nous sommes déjà outillés, faisons preuve de notre connaissance pour l’intérêt communautaire, en accomplissant les différents devoirs nous laissés », a recommandé le pasteur David Mowayi, à chacune des parties prenantes, au nom des participants.
Isiro, Joël Lembakasi