En territoire d’Aru dans la province de l’Ituri sous l’état de siège, les nouvelles autorités administratives imposent déjà leur philosophie de travail visant la restauration de l’autorité de l’État dans cette partie du pays.
Selon le nouvel administrateur policier dudit territoire, un couvre-feu est instauré de 22h00′ à 4h00′ du matin jusqu’à nouvel ordre sur l’ensemble de cette entité frontalière qui certes, ne subit pas les exactions des groupes armés comme Mahagi, Djugu et Irumu, mais reste confrontée à une montée de banditisme urbain doublée à l’incursion récurrente des hommes armés sud-soudanais du côté d’Ingbokolo dans la chefferie de Kakwa.
Dans un entretien avec Orientalinfo.net le weekend dernier, le commissaire supérieur principal, Richard Mbambi Kingana Kitabakulu, exhorte ses administrés à s’approprier l’état de siège décrété en Ituri et au Nord-Kivu en dénonçant des criminels opérant avec des armes de guerre pour espérer aux résultats escomptés à savoir restaurer la sécurité dans cette partie du pays.
« Tous ce gens qui viennent voler et tuer les autres, restent dans la maison et non dans la forêt équatoriale ! Nous voulons que la population d’Aru puisse posséder l’état de siège. C’est vrai que ce n’est pas elle qui va descendre avec des armes pour aller combattre, Non; en fournissant des informations exactes et non celles nimbées de jalousie. Donc, si tout le monde s’implique, si tout le monde voit dans la même direction : l’administration, la notabilité, la jeunesse, tout le monde prend la décision que Aru pas de voleurs, Aru pas d’assassins, Aru c’est la paix et nous aurons la paix. », faut observer Richard Mmbambi.
Occasion faisant le larron, l’autorité territoriale appelle à l’observation stricte des mesures barrières édictées par les autorités contre la 3è vague de la pandémie de coronavirus.
« Si nous respectons les mêmes mesures imposées chez nos voisins, pourquoi pas chez nous ? Nous devons respecter nos autorités en commençant par le président de la République. Évitez de vous faire arrêter pour violation du couvre-feu ou non respect des mesures barrières surtout le port obligatoire des masques », a-t-il prévenu.
Il sied de noter que ces dispositifs étaient bafoués par la population avant la prise de fonction des nouvelles autorités administratives.
Héritier Mungumiyo