Le calme est revenu depuis l’après-midi de jeudi 11 juillet 2019 dans la localité de Kalimva, groupement Mandramandra en secteur Kibali, territoire de Watsa dans la province du Haut-Uele.

La tension y était vive depuis la veille dans la soirée à la suite du mécontentement des habitants de la place affectés par le projet (P.A.P) de l’entreprise minière Kibali. Ils ont barricadé la route et brûlé des troncs d’arbre avant l’intervention de la police pour rétablir l’ordre.

Les manifestants protestaient contre une manœuvre dilatoire qui serait orchestrée après la clôture de l’opération de recensement des maisons, champs et autres biens.

Tout est parti de l’arrivée sur place d’une équipe mixte de la vérification, qui d’après certains habitants, aurait tenter de procéder au système de groupage et annexion des maisons contrairement au travail des enquêteurs ayant remis le jeton à l’occupant de chaque parcelle.

Du côté de la commission mixte de vérification (État, KGM, P.A.P et société civile), on rejette en bloc ces allégations. Bulo Basani, administrateur assistant en charge des questions politiques et administratives, parle d’une pure incompréhension car ladite commission n’a rien avoir avec un quelconque retrait de jeton. Il responsabilise des probables fraudeurs dans le déclenchement de cette confusion par peur d’être détectés lors de la vérification.

Les structures de la société civile appellent à la transparence et à l’usage disproportionné de la force dans ce processus qui ne fait que commencer.

« (…) exige une clarté sur le processus de recensements des communautés de Kalinva afin que de ces travaux découlent la fête dans chaque foyer/ménage affecté. Recommande à la commission de délocalisation de rester intègre et de corriger dans un bref délai les failles liées aux recensements de ces communautés. »

Rappelons que 4 personnes dont un homme ont été légèrement blessées lors des bousculades entre des éléments de la police et les manifestants.

Déjà en 2017, l’ex gouverneur du Haut-Uele Jean-Pierre Lola Kisanga, avait ordonné la démolition de plus de 4.000 maisons érigées d’une façon anarchique dans cette localité. La reprise de ce processus devait en principe se dérouler sans compromission. Mais curieusement, c’est encore du statuquo.

En attendant les résultats du travail de la commission de vérification déjà mise en rude épreuve, plusieurs questions restent pendantes : Qui auraient fraudé et avec la bénédiction de qui ? Comment est-ce possible? Qui a dirigé l’opération de recensement visiblement bâclée ? Que faire pour remettre ce processus sur le rail ?

Héritier Mungumiyo

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