Si sous d’autres cieux les malades souffrant de coronavirus sont mis en  quarantaine sécurisée,  ce n’est pas le cas dans la ville d’Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uele où le Mouvement de la Jeunesse du 12 Août, dit constater avec amertume et stupéfaction un vrai méli-mélo au tour de la gestion de cette pandémie.

Dans un entretien ce mardi 13 juillet avec votre rédaction, le coordonnateur de cette structure indique que des malades atteints de la covid-19 partagent les mêmes pavillons avec d’autres patients notamment à l’hôpital de l’Est (Leta) et à l’Hôpital Général de Référence de la place.

« Chers autorités, veuillez prendre de bonnes dispositions et non ce que nous observons dans des structures sanitaires de la place, les personnes atteintes de la covid-19 et d’autres malades sont tous internés ensemble sous le même bâtiment et même couloir. Car si la contamination de la troisième vague COVID-19 sera la même que dans les deux précédentes, on aura  du scandale dans notre ville ou Province et ça sera comme le feu dans la savane qui ravagera mêmes les germes qui poussent on ne saura plus qui secourir et qui laisser mourir », craint Nonce René Eyaka, coordonnateur dudit Mouvement.

Ce denier demande aux autorités provinciales de mettre du sérieux dans la prise en charge de ces patients avant que le pire n’arrive.

« Nous vous demandons de prévoir des zones en quarantaine et renforcer les mesures barrières. Nous sommes votre peuple vous avez l’obligation de nous protéger car c’est ça votre responsabilité. Sincèrement nous vous rappelons qu’il y a une faible sensibilisation. Appuyez les associations des jeunes, la société civile et autres structures pour élargir la sensibilisation des mesures barrières et signifier aux gens que COVID19 est là, votre peuple est en danger », recommande le MJ812 qui s’interroge également sur la destination prise par  les  kits de riposte donnés par Kibali et le Gouvernement Central à la Province du Haut – Uélé.

Des informations confirmées également par d’autres sources concordantes sur place à Isiro.

Cependant, interrogé à ce sujet le ministre provincial de la santé dans le Haut-Uele, parle des simples spéculations et rumeurs inutiles :

« Les prestataires de soins qui prennent en charge les malades de convi-19 sont formés et mieux équipés. Le protocole a beaucoup évolué de façon que les cas qui sont hospitalisés ce sont plus des cas oxygénodépendants et ces cas grave ne sont même pas nombreux. Mais, les cas bénins, modérés sont pris en charge à domicile. Dire que les malades des covid-19 sont ensemble avec les autres malades dans ces hôpitaux précités, c’est faux », réagit Norbert Mandana.

Le patron de la santé en province reconnaît tout de même la nécessité de renforcer la province en matériels nécessaires et recommande surtout l’observance stricte des mesures barrières au vu de la montée exponentielle des cas positifs.

Nanou Mokuba