C’est une vive tension qui règne depuis l’après-midi de ce jeudi 23 juillet 2020 dans la cité minière de Durba, en territoire de Watsa (Haut-Uele) à l’arrivée d’une forte délégation conduite par le gouverneur de la province du Haut-Uele, Christophe Baseane Nangaa venu par route.

Les exploitants artisanaux ont barricadé la route et brûlé des pneus depuis peu avant son arrivée tant attendue au niveau de l’Entrée de Boda pour exprimer leur mécontentement et exiger la réouverture des carrières artisanales qu’ils réclament depuis plusieurs semaines.

Il a fallu plusieurs tractations pour essayer d’apaiser la tension et permettre à l’autorité provinciale de se prononcer devant cette foule en colère qui scandaient : « Papa alobaki le peuple d’abord », « nous voulons la solution », « Nous mourrons de faim faute d’emplois », etc.

Le gouverneur a tenté de prendre parole pour s’adresser à cette foule en colère qui l’a vite interrompu par des bruits de tout genre jusqu’à le pousser dans la foulé à changer de stratégie. M. Nangaa qui indique avoir apporté la réponse aux revendications de ces orpailleurs a prévu de discuter ce vendredi avec leur délégation constituée de 10 personnes.

« J’ai apporté la réponse à votre préoccupation. Mais tous devons savoir EB tête que seule la justice élève une nation. »

La délégation de l’autorité provinciale a réussi à quitter Durba pour Watsa sous une haute escorte militaire et policière pour Watsa. Rien non plus à déplorer dans le comportement des forces de l’ordre.

Pendant ce temps, un groupe d’orpailleurs se sont mis à chanter et courir pour rejoindre leurs collègues positionnés du côté de la carrière de Matiko. La police les a dispersés par des balles de sommation au niveau de la sous-station du courant électrique sur la route de Kalinva.

Ce soir, les activités économiques ont vite fermé à cause de la manifestation de ces orpailleurs qui sillonnent à travers les artères principales de ladite cité avec des pneus. Des coups de balles attendus dans quelques quartiers et des pneus brûlés par des manifestants.

Notez que ces exploitants miniers artisanaux ont réoccupé de force plusieurs parties du périmètre de Kibali GoldMines depuis près d’une semaine.

Rédaction