Ph, Éric Mokotsi

Les rideaux sont tombés ce mercredi dans la grande salle de l’hôtel Gecotrans à Durba (Haut-Uele) sur un atelier de renforcement des capacités organisé par l’ONG Avocat Sans Frontières, à l’intention des membres des organisations de la société civile intervenant dans le secteur des ressources naturelles dans la région.

Durant trois jour soit du 26 au 28 juillet courant, les participants ont été outillés sur les mécanismes appropriés pour bien mener un plaidoyer en faveur de la population vivant dans les zones minières.

C’est dans l’optique de contribuer a l’amélioration de la gouvernance des ressources naturelles et lutter contre les violations des droits humains dans les zone d’exploitation des ressources naturelles, le non respect et la faible application des différents instruments juridiques, la défaillance de l’instauration de l’État de droit et l’inaction de certains préposés de l’État ayant compétences d’empêcher ou de prévenir les abus.

« Ceux qui sont censés réaliser les droits ou réparer les préjudices ne respectent pas leurs engagements, l’inefficacité des mécanismes des recours opérationnels disponibles, accessibles et prévisibles, la faible connaissance des enjeux, des droits en rapport avec le secteur. Tout ceci concourt à l’augmentation de la vulnérabilité socioéconomique des communautés riveraines, l’impunité, la non poursuite des auteurs d’abus et violations des droits humains des populations locales », explique Johnny Lobo, responsable du programme Business et Human Right Watch chez ASF.

À lui de renchérir :

« Les OSC, les mouvements militants et les DDH déploient beaucoup d’efforts pour changer les choses, mais les résultats ne sont pas satisfaisants et les lignes ne bougent que trop peu ou pas du tout. Dans la plupart de cas, ces OSC, syndicats, les défenseurs des droits humains croyant mener des actions de plaidoyer se limitent, en réalité à des simples dénonciations des faits, pas documentés, les responsabilités ne sont pas objectivement établies ou sont mal orientées mais aussi ces actions ne poursuivent aucun objectif clairement défini. De telles actions se retournent contre leurs initiateurs et les présumés auteurs restent indifférents et tirent profit de la situation ».

Le coordonnateur de programme Avocats Sans Frontières, Fabien Bietusiwa, a salué l’assiduité des participants à cet atelier avant de les exhorter à mettre en application les matières apprises en vue de contribuer au changement voulu.

Au terme de cet atelier, les participants sont arrivés à identifier la délocalisation, la problématique de l’orpaillage et la présence des enfants et femmes dans les sites miniers comme trois principales questions de plaidoyer nécessitant l’élaboration d’un plan d’actions urgent pour consolider la paix et la cohésion socioéconomique.

Rappelons que cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet « placer les intérêt des populations locales au coeur de la gestion des ressources naturelles : transparence, redevabilité et protection des droits mené depuis 2018 par ASF dans la région et qui se poursuit jusqu’à 2022.

Orientalinfo.net