Quelques heures seulement après l’annonce officielle de la notification du premier cas de décès lié à la maladie à Coronavirus dans la province du Haut-Uele, la famille biologique du défunt n’est pas passé par le dos de la cuillère pour opposer un refus catégorique à cette thèse officielle.

Se confiant à Orientalinfo.net le matin de ce mercredi 29 juillet 2020, le petit frère du directeur de la société Universel Securiy (UNISEC), une sous-traitance de Kibali GoldMines, décédé tôt le matin de lundi 27 juillet 2020, parle d’un mensonge cousu de toute pièce :

« C’est que les gens transforment aujourd’hui me dépasse. Mon frère n’est pas mort de COVID-19. Peut-être dans une autre famille. Notre frère est mort lundi à 4h00′. L’hôpital a dit qu’il n’est pas mort sur place. C’était déjà un cadavre qu’on leur a amené. Imaginez-vous à 4h00′, quand est-ce qu’on a passé le test et quand est-ce qu’on peut confirmer que notre frère est mort de COVID-19. La veille, il a été avec des amis chez lui à la maison et ont regardé la télé jusqu’à 23h00′. » explique monsieur Soleil.

Résultat du test rapide du défunt au niveau interne à Doko qui n’a jamais évolué autrement au laboratoire (famille)

La famille qui brandit l’hypothèse d’un décès par empoisonnement tient au rapatriement de la dépouille mortelle à Kinshasa pour des inhumations dignes du son rang. Elle affirme avoir amorcé des démarches y afférentes après des responsables du géant minier du Haut-Uele.

« Notre frère est décédé de poison associé peut-être à ses problèmes de tension et de goûte. C’est un responsable qui habitait Doko. Il était tous les jours matin-soir avec ses travailleurs. Jamais répertorié jusqu’à sa mort comme suspect et moins encore comme cas contact. Sa femme, son médecin soignant et aucun de ses proches n’a présenté ou ne présente des symptômes de coronavirus. Nous n’allons jamais accepter que le corps de notre frère puisse servir les intérêts des personnes en quête de l’argent », ajoute un autre cousin du défunt tout furieux retrouvé au lieu du deuil au quartier Lebrun.

À un autre de renchérir larme aux yeux :

« Le comité provincial multi sectoriel n’a qu’à aller chercher son premier cas de décès ailleurs, pas chez nous. Notre frère n’est pas mort de coronavirus et il ne sera jamais enterré ici à Durba car de son vivant, aucun symptôme de COVID-19 et dès qu’il meurt il a le coronavirus. C’est vraiment un montage raté. Nous n’accepterons cela. »

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Cette imbroglio ravive le doute persistant de la communauté de Durba sur l’existence de cette pandémie dans la province du Haut-Uele en plus de contaminations quasiment étranges, ne touchant que les travailleurs de la société de Kibali GoldMines depuis sa déclaration le 21 juin dernier. Pourtant, la majorité de ces derniers vivent dans la communauté.

Rappelons que selon la coordination de la riposte à COVID-19 dans le Haut-Uele, la province touchée depuis le 21 juin dernier totalise à ce jour un cumul de 24 cas confirmés positifs dont 17 cas déclarés guéris, 6 cas confirmés en traitement et 1 décès contesté.

Nanou Mokuba Enkatoya