Dans la province du Haut-Uele au nord-est de la République Démocratique du Congo, l’Agence Congolaise de l’Environnement (ACE) division provinciale de l’Ituri et Haut-Uele, se désole de la non appropriation de l’étude d’impact environnemental et social par des entreprises exécutant différents projets sur l’ensemble de cette province.
En conférence de presse mercredi 28 juillet à l’hôtel Eden Durba (Watsa), le directeur provincial de cet établissement public à caractère technique et scientifique, ayant pour mission de » procéder à l’évaluation et approbation de l’ensemble des études environnementales et sociales ainsi que leur mis en œuvre », peint un tableau sombre et scandaleux de la question :
« Le constat est amer. Dans le Haut-Uele, les projets identifiés sont autour de 600 mais seulement moins de 10 ont effectué l’étude et pourtant, les études environnementales et sociales constituent une des obligations légales pour tout promoteur du projet ou activité susceptible d’avoir des impacts négatifs sur l’environnement et la vie sociale des populations », deplore Ir Heissen Nangaa Bombibambe.
Il précise que l’étude d’impact environnemental et social permet également de “prévenir et atténuer les risques environnementaux et sociaux pour un développement durable, d’identifier le bien fait du projet sur l’environnement et sur la vie de la population mais aussi pour minimiser les effets négatifs”.
Ainsi, H. Nangaa exhorte les différents responsables de ces entreprises à se conformer à la loi nº11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement au risque de s’exposer à des sanctions quelque soit leur secteur d’activité et à tous les niveaux.
Par ailleurs, le directeur provincial de l’ACE plaide pour un soutien considérable des autorités locales, provinciales, nationales pour ensemble prévenir les risques environnementaux et sociaux en vue d’une protection de l’environnement et développement durable :
« On a besoin de l’appui des autorités locales, provinciales et nationales dans toutes les instances judiciaires, administrative, Politique et coutumière », dit-il.
Il sied de noter que l’Agence Congolaise de l’environnement créée par le décret n°14/030 du 18 novembre 2014 est l’aboutissement de la République démocratique du Congo en matière de l’évaluation environnementale et sociale des activités susceptibles d’avoir des effets sur l’environnement.
Timothée Ariko