Poursuite samedi 28 juillet 2018 des audiences publiques des 69 présumés auteurs des crimes contre l’humanité commis par vol, viol, tuerie, pillage, incendie et consorts dans le territoire de Djugu en Ituri. C’est après une interruption la veille à la suite de l’absence de dispositif sécuritaire autour de la tribune officielle de Bunia où se déroule les audiences publiques. Les sources militaires expliquent l’absence constatée des policiers et militaires commis à la sécurisation desdites audiences par les effets du changement intervenu à la tête du secteur opérationnel. La phase d’identification prend fin lundi prochain et les forces de l’ordre vont sécuriser ces audiences jusqu’au bout ajoutent les mêmes sources.
Le procès le plus attendu par l’opinion publique en générale et Iturienne en particulier devra en principe permettre de découvrir la vérité sur les massacres en série et incendie des maisons dans cette partie de la République Démocratique du Congo. Selon la société civile forces vives de l’Ituri, plusieurs centaines des personnes ont péri et plus de 20.000 cases réduites en cendre dans ces violences attribuées aux assaillants non identifiés occasionnant un mouvement massif de la population.
Pour Jean-Bosco LALO, coordonnateur provincial de cette structure citoyenne joint par ORIENTALINFO.NET, le procès ouvert doit rester équitable où on aménage personne afin d’arriver aux commanditaires et vrais auteurs de ces atrocités. Il pense qu’à l’allure vertigineuse de l’évolution de la violence qu’a connue Djugu, les pauvres personnes appréhendées seraient loin de refléter les vrais auteurs de ces violences notamment matériels et intellectuels pour faire éclater la vérité. Me Jean-Bosco LALO dit observer de près l’évolution de ce procès jusqu’à son aboutissement pour connaître les circonstances des arrestations de ces prévenus avant de plaider pour que la justice se saisisse réellement de toutes les personnes impliquées de près tout comme de loin dans le dossier de Djugu sans tenir compte de leur rang pour répondre de leurs actes.
En réaction, le porte-parole des FARDC en Ituri invite les animateurs de la société à la responsabilité et à ne pas faire des déclarations tendant à politiser la justice militaire. Le lieutenant Jules NGONGO TSHIKUDI, précise que les personnes arrêtées jouissent de la présomption d’innocence jusqu’à l’établissement des griefs mis en leur charge. Si les animateurs de la société civile estiment qu’ils ont connaissance des vrais auteurs, qu’ils les dénoncent pour faciliter la tâche au tribunal militaire. Qui est cet animateur de la société civile qui était à Djugu pendant la période tumultueuse durant la quelle ces prévenus ont été appréhendés par les forces de sécurités ? S’est-il interrogé.
Héritier MUNGUMIYO
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