La tension est montée d’un cran dans la nuit de mardi à ce mercredi 29 juillet 2020 au village Watsa Moke entre Durba et Watsa en territoire portant le même nom dans la province du Haut-Uele.
Des exploitants artisanaux qui ont réoccupé de force cette partie du périmètre de KibaliGold, ont barricadé la route pour protester contre le compromis trouvé entre leurs représentants et le gouverneur de province leur demandant d’évacuer ce lieu pour regagner Gima, leur position initiale en prévision d’un dialogue.
« Ils ont coupé et entreposé des palmiers pour bloquer la route. Aucun véhicule ni moto ne passe. Nous nous sommes réfugiés dans la brousse car certains portent des armes blanches. Toutes mes affaires ont été pillées la nuit. Ils disent que la décision d’accepter de quitter n’engage que leurs leaders. Eux ne vont plus quitter. Des éléments de la police viennent à peine d’arriver sur place. », témoigne une dame propriétaire d’un restaurant de fortune sur place.
Cette réaction surprend également Agasa Muganga, président de la fédération des coopératives des exploitants artisanaux de Watsa. Il parle d’une potentielle instrumentalisation extérieure derrière ce mouvement de volt-face tendant à défier l’État.
« Je ne comprends pas la réaction de ces orpailleurs. Hier après la rencontre avec l’autorité provinciale, nous sommes descendus les sensibiliser que l’autorité a écouté nos revendications et qu’il faut évacuer ce lieu pour arriver au vrai dialogue. Nous avons fait de même à la radio. Mais, curieusement, ils sont amorcé depuis la nuit des manifestations inattendues pour nous défier et défier l’État. Je sais plus descendre maintenant sur place. Nous nous engageons ces jeunes qui continuent à troubler l’ordre public pour rien. C’est à l’État de faire son travail. Trop c’est trop », a-t-il dit au téléphone d’Orientalinfo.net.
Notez que la veille, ces exploitants artisanaux avaient accepté de regagner leurs positions initiales au terme des discussions avec le gouverneur de la province du Haut-Uele, Christophe Baseane Nangaa, en mission depuis jeudi dernier pour trouver une solution aux revendications de ces orpailleurs.
Visiblement, un vrai fossé marqué par une crise de confiance reste manifeste entre les manifestants et leurs leaders.
Rédaction