Un chinois opérant dans une mine semi-industrielle a trouvé la mort dans un affaissement de terre sur le site de Garindi exploité par la Coopérative Minière de la Grande Orientale (COMIGOR), rapportent de Sources concordantes.
L’incident a eu lieu samedi 13 août 2022 à environ 8km de Ngangazo dans le groupement Koegukobho, chefferie Mari-minza en territoire de Watsa, dans la province du Haut-Uele au nord-est de la République Démocratique du Congo.
Dans une vidéo amateur devenue virale sur les réseaux sociaux, on voit ses collègues se démenaient avec un bulldozer pour tenter sans succès de lui sauver la vie.
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Le décès de ce sujet chinois intervient au lendemain de la suspension de leurs activités par le gouvernement congolais qui les accuse d’œuvrer illicitement dans les sites d’exploitation artisanale des minerais en violation de la réglementation minière en vigueur dans le pays avec la complicité des certains responsables des coopératives minières.
Il vient également balayer d’un revers de la main, la fallacieuse version des partenaires techniques des coopératives minières souvent évoquées par de nombreux officiels provinciaux pour justifier la présence des chinois dans l’artisanat minier pourtant réservé exclusivement aux congolais.
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Précédemment, plusieurs acteurs politiques et de la société civile ont dénoncé l’exploitation irrationnelle mieux le pillage des ressources naturelles de la RDC sans un cahier des charges, la destruction de l’environnement et le parrainage de cette mafia minière par le gouvernement provincial du Haut-Uele, qui prenait publiquement la défense de ces exploitants illicites malgré les fortes contestations sociales parfois violentes.
Outre la suspension décidée en conseil des ministres le vendredi dernier, le chef de l’État Félix Tshisekedi a instruit le vice-premier ministre, ministre de l’intérieur et sécurité Daniel Aselo et la ministre de la justice Rose Mutombo de diligenter d’urgence une enquête afin de faire toute la lumière sur ce dossier.
Une mesure largement saluée par la population du Haut-Uele, renouvelant leur confiance au chef de l’État. Toute fois, dans un pays réputé très corrompu, certains observateurs disent craindre que cette mesure reste une lettre morte comme celle de la ministre de tutelle qui n’avait produit aucun effet sur le même dossier.
Nanou Mokuba Enkatoya