Les forces armées de la République Démocratique (FARDC) opèrent depuis le 21 août 2019, une vague d’interpellation des leaders communautaires et d’opinion dans la province de l’Ituri.
Ces personnes sont accusées les unes, pour participation à un mouvement insurrectionnel en gestation dans territoire d’Irumu, les autres pour outrage à l’armée et campagne de démoralisation des troupes militaires aux fronts et incitation à la haine tribale.
Selon le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole des FARDC en Ituri, cette opération s’inscrit dans la mission régalienne conférée à l’armée par la loi à savoir celle d’anticiper et étouffer la menace avant son éclosion.
« Il s’avère que ces comportements entravent le bon déroulement et exposent les opérations des forces loyalistes. Nous sommes dans une phase où nous devons tous chercher la paix. Et quand certains compatriotes s’illustrent par des déclarations qui tendent à snober les efforts de l’armée, nous ne pouvons tergiverser. » a-t-il dit ce samedi 31 août à Orientalinfo.net.
Le lieutenant Jules Ngongo précise par ailleurs que le journaliste Franck Asante, correspondant de Top Congo et ACTUALITE.CD, interpellé la vieille pour une présumée faute professionnelle pourrait été remis à l’organe d’autorégulation après son audition. Le confrère est reproché d’avoir partagé dans les réseaux sociaux un document confidentiel destiné aux agents de renseignement militaire reprenant la liste de 16 personnes recherchées.
L’armée appelle la population au calme et à soutenir les efforts visant à la protéger en lieu et place de donner oreilles aux discours malveillants distillés dans l’opinion.
« L’armée reste neutre, apolitique. Les personnes interpellées ou arrêtées dont les griefs seront non fondés après audition seront libérées sans aucune condition car ce n’est pas la première fois que l’armée procède à une interpellation. La justice constitue le marteau des opérations et élève aussi une nation. »
La dernière nouvelle fait état de la libération ce samedi du professeur Pascal Ndudanga Kavarios, notable de la communauté Bira qui était parmi les personnes interpellées.
Héritier Mungumiyo