De nombreux habitants de Tora, en secteur Kibali, territoire de Watsa, dans la province du Haut-Uele au nord-est de la RDC, ont manifesté ce jeudi 01 septembre pour protester contre la reprise de l’exploitation illicite par des sujets chinois. Ces derniers opèrent illégalement sous couverture d’une fausse Coopérative minière dénommée Coopérative Minière Lizozo Lamula (COMELILA), n’ayant même pas obtenu son arrêté d’agréement auprès du Ministre des Mines selon plusieurs sources.
Les manifestants ont battu pavé jusqu’à Ezwaka village situé à environ 15 km de Tora centre pour exiger l’arrêt des activités dans les sites miniers Fufu et Kanana qu’ils qualifient de pillage des ressources naturelles de leur sol sans aucune contrepartie.
Des militaires commis à la garde des ces étrangers les ont accueillis avec des coups de sommation sur place, rapporte à Orientalinfo.net, Tokyo Ismangolo Moke, président de la société civile locale :
« Ces chinois sont entrés et exploitent ici sans un quelconque accord même pas un cahier de charges avec les communautés locales. C’est pour la troisième fois que nous les approchons aujourd’hui pour leur dire de cessés avec les activités, ils ne veulent toujours pas écouter. […] Nous leur avons fait savoir que nous vivons maintenant l’insécurité à cause des chinois, à deuxième place, les chinois sont entrés , ils n’ont même pas pensé à la réhabilitation de la route, ils n’ont construits aucune école moins encore un dispensaire pour la génération future; vraiment pour ça nous ne sommes pas contents. », explique-t-il.
Selon la même source, les habitants de Tora sont déterminés à faire respecter de force la récente décision du chef de l’État en rapport la présence illégale de ces étrangers dans les sites d’exploitation artisanale si le boycott manifeste sur le terrain persistait indéfiniment. Personne ne sait non plus qui aurait autorisé la reprise des travaux de ces Chinois pourtant suspendus par un PV en présence de tous à Tora en date du 09 Août dernier :
« Ce jour là, les autorités avaient dit que nous avons raison, ils avaient même ordonné la cessation des activités de ces chinois avec de lettres officielles en présence des chefs de FARDC, ANR, police nationale y compris le Chef du groupement. Chose étonnante quelques jours seulement après les chinois ont encore commencé l’exploitation. Vraiment nous étions étonnés. Raison pour la quelle nous étions descendus dans la rue, ce n’était pas une marche de colère plutôt une marche pacifique, en peine arrivé, on nous a attaqué avec l’arme mais Gloire à Dieu aucune perte en ve humaine n’a été enregistrée. »
Il sied de signaler que cette nouvelle manifestation intervient près de deux mois après une première mobilisation pour la même cause. La population de Tora reste très hostile à cette présence irrégulière de ces étrangers irréguliers gardés par une fort dispositif militaire et policier dans le différents sites où ils opèrent en toute illégalité sans être inquiétés.
Rédaction