Le sénateur Jean-Pierre Batumoko, a proposé samedi 03 septembre, que 85% du fonds de 0,3% du chiffre d’affaires de la dotation pour contribution aux projets de développement communautaire, soient affectés à l’asphaltage d la route Aru-Durba.
Il s’exprimait lors d’une conférence de presse animeé à Watsa dans le cadre de la clôture de ses vacances parlementaires.
Pour cet élu des élus du Haut-Uele, cet argent que l’entreprise Kibali GoldMines s’apprête à verser aux communautés affectées par son projet [ ndlr : pour se conformer à l’esprit des articles 285 octies du code minier et 414 sexies du règlement minier ], aurait plus d’impacts visibles dans l’amélioration des infrastructures routières que dans d’autres secteurs de la vie :
« Nous proposons que 85% de ce fonds là soient injectés dans les infrastructures des routes. Si cet argent pouvait dans un premier temps nous permettre de relier Watsa à la frontière avec l’Ouganda à Vura. Et, s’il y a encore de reliquat de cet argent, on peut continuer vers Isiro. Ça c’est notre souhait, 85% de cet argent si ça pouvait aider la route et le reste, on peut voir dans le secteur de la santé, de l’éducation et autres. C’est vrai que nous ne serons pas parmi les 12 membres qui vont voter les projets, mais si cela arrivait, je pense que même si Kibali terminait l’exploitation, la route va rester et les gens pourraient toujours nous fréquenter. », estime JP. Batumoko.
Avant de renchérir :
« Même pour l’exploitation minière, vous savez que le gouvernement congolais a perdu beaucoup d’argent par ce que Kiabli s’est justifié qu’il est venu exploiter ici à Wasa là où il n’y avait pas de route, c’est vrai, il n’y avait pas d’électricité, c’est vrai aussi par ce que la centrale hydroélectrique de Nzoro était presqu’en faillite. Et cela baisse le taux d’impôts qu’on peut imposer à ces investisseurs-là. Mais, quand il y a les routes et l’électricité, les gens vont venir, on leur dira que vous êtes venus facilement vos engins aussi. Alors, payez-nous pour que nous puissions garder la maintenance de cette route et là c’est quand-même un acquis. Les gens peuvent venir en tourisme et nous aussi, nous pouvons facilement écouler ce que nous produisons par ce que nous serons fréquentables. »
Précisons que selon la loi, ce fonds sera géré par un organisme spécialisé, doté d’une personnalité juridique, composé de douze membres issus respectivement des communautés locales, des organisations communautaires de base, du titulaire du droit minier, de l’autorité administrative locale, du fonds national de promotion et service social ainsi que de la direction de protection de l’environnement minier en raison de deux respresentants par quota.
Précédemment, ce fils du terroir avait salué les avancées enregistrées dans l’exécution des projets de développement exécutés grâce à la redevance minière payée par Kibali GoldMines aux ETD et invité le géant minier à privilégier les opérateurs économiques locaux dans l’octroi des marchés de sous-traitance en vue de favoriser la circulation monétaire puis créer et promouvoir des nouveaux millionnaires dans la région tel que promis par cette entreprise aurifère dans les premiers jours de son installation en territoire de Watsa.
Héritier Mungumiyo