Menaces, intimidations et interpellations des journalistes par la justice ou par les autorités politotico-administratives, le ciel s’obscurcit sur la profession dans la province de l’Ituri sous l’ère Bamanisa.
Dans une déclaration rendue publique ce lundi 09 septembre 2019, l’Union Nationale de la Presse du Congo, UNPC section de l’Ituri s’inquiète de la décente aux enfers de la liberté de presse et d’expression qui traduit le recul manifeste de la démocratie.
« La presse de l’Ituri est mise dans les collimateurs des ennemis de la démocratie qui veulent nous faire taire, mais nous n’allons pas céder » indique Sadiki Abubakar, son président.
La succession des événements enregistrés depuis le début du mois de septembre en cours contre les journalistes en est une preuve éloquente. Il s’agit notamment selon UNPC/Ituri de la suspension sur fond de manipulation le 05 septembre 2019, du journaliste Abdoul Lazo Jérémie de la RTNC par son responsable intérimaire en Ituri pour une durée indéterminée. Son péché est de s’être attaqué au gouverneur de province. En effet, l’intéressé a publié une chronique à caractère impersonnel dans les réseaux sociaux dénonçant l’étouffement systématique des voix discordantes.
Dans l’optique de fouler les règles démocratique et d’enterrer la liberté de la presse et d’expression en Ituri, les journalistes Richard Pithuwa, Nicolas Synthé, Placide Ucircan et Paprino Tchombe, respectueusement journalistes de la Radio Canal Révélation, lavoixdelituri.net et Télévision de Mont Bleu sont interrogés depuis le lundi 02 septembre, au parquet général à propos des émissions débats qu’ils ont animées sur les deux radios, principalement sur l’affaire de 12 lingots d’or qui salit les autorités provinciales.
Et comme si tout cela ne suffisait pas, le chef de la chefferie des Walendu Bindi, un potentat sans qualité ni pouvoir, s’est permis d’interdire au journaliste Aristote Kandadhu d’exercer son métier sur toute l’étendue de son entité.
Le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi chantre de l’État de droit et les ONGs de défense des droits et libertés fondamentaux sont interpellés à tourner leur regard en Ituri, où la liberté de presse et d’expression courent un danger mortel écrit l’UNPC sidéré dans déclaration qui exhorte concomitamment les journalistes de la province de l’Ituri à la prudence et à faire preuve du professionnalisme dans l’exercice de leur métier.
« On ne gère jamais avec des intimidations, intimider est l’art des faibles. Ce ne sont pas les arrestations, intimidations, menaces…qui feront avancer cette province, mais plutôt une gestion participative, axée sur le résultat » dixit Abdoul Lazo
Héritier Mungumiyo