La jeunesse du territoire de Watsa dans la province du Haut-Uele a remis ce jeudi 12 septembre 2019, un mémorandum à la délégation des parlementaires ressortissants du Haut-Uele, dépêchée par la présidence pour s’imprégner du sujet brûlant de l’ultimatum lancé aux expatriés sud-africains, œuvrant au sein de la société Kibali Gold mine en signe de protestation contre les violences xénophobes en RSA. Mais au fond, c’était un arbre qui cachait la forêt.

Dans ce document de trois pages consulté par orientalinfo.net, la jeunesse de Watsa indexe le géant minier Kibali de s’illustrer à travers ses départements du social et des ressources humaines par une politique discriminatoire d’embauche du personnel, d’octroi des marchés et l’injustice envers les locaux, favorisant ainsi les compatriotes d’autres provinces au détriment des locaux du Haut- Uele. Une situation qui crée une frustration permanente doublée parfois de tension au tour de cet grand investissement minier sensé être protégé par tous.

Par ailleurs, la jeunesse a lancé un appel au calme et de ne pas se livrer à la barbarie susceptible de porter en teinte à la vie humaine au vu des acquis économiques et sociaux que tirent le Pays et la Province auprès de l’entreprise Kibali Gold Mines en attendant l’examen de leurs préoccupations.

Voici les principales revendications de ces jeunes qui s’apparentent aux réalités sud-africaines selon le député national Justin Somana, contenues dans le mémo et qui nécessitent une réponse idoine :

1. La politique de recrutement, qui favorise plus nos compatriotes qui viennent des autres Provinces au détriment des locaux du Haut-Uélé. Quelques soit le manque des qualifications de la jeunesse de Territoire de WATSA, il y a des travaux qu’elle peut bien faire. Il est inconcevable que les gardes industriels, les Chauffeurs, les tout travaux, pour ne citer que ceux-là proviennent des autres provinces, alors que les villages environnants la mine regorgent en son sein plus de 99% des jeunes en chômage.

2. L’injustice dans l’attribution des marchés, plus d’entreprises étrangères (Sud-africaines) sont favorisées que les entreprises locales.

3. Le département de social doit veiller sur la responsabilité sociale de l’entreprise en faveur de la communauté locale, constat fait beaucoup des projets communautaires ne finissent pas, c’est une perte à la fois pour l’entreprise et pour les bénéficiaires, conséquence, manque de confiance de la population envers KIBALI GOLD,

4. La jeunesse demande qu’une enquête mixte soit diligentée par le gouvernement pour évoluer les différents cahiers des charges qui lient l’entreprise et la communauté locale;

5. Pour maintenir le climat de la paix entre les partenaires et les autorités provinciales, gage du développement de la Province du Haut-Uélé et de Territoire de Watsa en particulier, la jeunesse du Territoire de Watsa demande au Directeur résident, Monsieur Cyrile MUTOMBO de l’entreprise KIBALI GOLD de retirer sans délai sa lettre référencée N/Réf : KGM/DG/CMC/CTN/01-401/2019 adressée à Son Excellence Monsieur le Gouverneur de la Province du Haut-Uélé en date du 28/08/2019;

6. La jeunesse demande avec insistance à KIBALI GOLD de diligenter une enquête aux départements du Social et de ressources Humains pour constater des injustices et discrimination envers les locaux, notamment des entreprises favorisées (appartenant à certains confiées aux membres de familles aux amis et connaissances) de recrutements sédimentant et régionalistes au détriment des locaux, bref une violation flagrante du code et règlement ;

7. La jeunesse demande avec insistance le rétablissement des dialogues permanents entre KIBALI GOLD et la communauté locale;

8. La jeunesse demande au département du Social et à Monsieur ODON BULERY de restituer sans délai les CINQ CENTS MILLE (500.000$ destinés à la construction de l’hôpital général de Watsa).

Héritier Mungumiyo

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