L’annonce du départ de Raoul Sadi Kanega, Directeur du Département Social de Kibali Gold Mine, qui devrait prendre d’autres responsabilités au sein de Barrick Gold Corporation S.A, suscite de nombreuses réactions parmi les communautés affectées par la mine d’or de Kibali dans les territoires de Faradje et Watsa, dans la province du Haut-Uele, au nord-est de la République Démocratique du Congo.
La plus récente déclaration provient de la synergie de la société civile du territoire de Watsa, qui a adressé une lettre au Docteur Mark Bristow, Président du Conseil d’Administration de Barrick Gold Corporation S.A, dont Kibali est l’une des mines. Dans ce document, elle exprime son profond regret d’apprendre la démission de Raoul Sadi Kanega, annoncée par les radios locales et les réseaux sociaux, afin de rejoindre Barrick Gold dans un autre lieu que Durba. Elle s’oppose fermement à cette décision, compte tenu de son bilan positif dans l’amélioration des conditions socio-économiques, professionnelles et du climat des affaires au bénéfice des communautés de Faradje, Watsa (Haut-Uele) et Aru (Ituri), qui ont été directement ou indirectement affectées par les activités minières de Kibali depuis qu’il a pris la direction du département, remplaçant son prédécesseur Jean Kasongo, dont la gestion a été catastrophique, notamment en ce qui concerne le processus de relocalisation et de réinstallation des personnes touchées par les projets miniers dans le RAP de Kalinva, Ikanva, Matiko et Pamao:
« Grâce à l’expérience de Raoul Sadi, toutes les personnes affectées par le projet minier ont été remises à leurs droits et avaient fini par libérer la zone d’exclusion de Kibali pacifiquement afin de permettre à l’entreprise de continuer avec les opérations minières qui jadis étaient infaisables… », peut-on lire dans le document remis à orientalinfo.net
En tant qu’humains, cette structure citoyenne reconnaît également certaines faiblesses de Raoul Sadi, malgré ses efforts positifs pour instaurer un climat d’attente avec la communauté locale, en tant que Directeur du département social et Président de l’organisme de gestion de 0,3% du chiffre d’affaires de Kibali. Cela a permis aux entités territoriales décentralisées de bénéficier de nombreux projets dans les domaines de l’éducation, des infrastructures, de la santé, de l’environnement, de la jeunesse, entre autres. Elle condamne fermement certains comportements calomnieux et rusés affichés par certains prétendus leaders communautaires, qui cherchent à satisfaire leurs appétits voraces auprès de Kibali, manipulant certaines couches sociales pour ignorer les bénéfices tangibles laissés par le Directeur Démissionnaire.
Face à cette situation, les acteurs de la société civile de Watsa suggèrent à Mark Bristow de recruter une personne incorruptible, sociale, dynamique et à l’écoute de la communauté riveraine ; une personne qui privilégie la paix et la cohésion sociale ; de préférence originaire de la province du Haut-Uele, idéalement de Watsa ou Faradje ; une personne capable de supporter des pressions populaires sans en faire des problèmes personnels, et apte à poursuivre les projets du cahier des charges.
Rédaction