Élu député national au terme des élections du 30 décembre 2018 pour le compte de la circonscription électorale de Faradje dans le Haut-Uele, Anokonzi Masikini Jean-Pierre est loin d’être un simple entrepreneur politique, il est également un moraliste hors pairs mieux un vrai révolutionnaire d’esprit.
Vendredi 13 septembre 2019, tôt le matin, sous une paillote en paille de l’hôtel RHINO BLANC de Durba, Anokonzi, teinture africaine, chemise blanche et pantalon bleu foncé sort de sa chambre d’hôtel et improvise une causerie morale qui restera gravée dans la mémoire des journalistes de Watsa qui patientaient un rendez-vous avec un autre député, tous faisant partir d’une délégation du gouvernement centrale sur le dossier ultimatum des jeunes aux expatriés sud-africains.
Tout gravite au tour du développement de cette contrée qui à ces jours ne reflète pas l’image des potentialités et richesse.
Pour cet élu de Faradje, le frein du développement du Haut-Uele se retrouve être « l’homme » qui avec le renversement de l’échelle de valeur (loisirs à la place des priorités) refuse la créativité pour sortir du chemin battu. Toute le monde devrait sortir de distraction pour entreprendre d’une manière ou d’une autre dans d’optique de gérer des recettes et faire avancer les choses à son niveau.
Outre cela, sans minimiser l’apport des études dans la société, il estime que le système de l’éducation appliqué au pays a montré ses limites. Il ne révolutionne pas les congolais à l’auto prise en charge. Ce système forme au contraire d’après son constat des éternels mécontents qui veulent tout attendre du gouvernement ou du ciel. Cette attitude fait reculer le pays déplore-t-il.
Déjà enfant-parent depuis l’âge de 15 ans, car payant ses propres études, Anokonzi Masikini exhorte la jeunesse de sortir de cet éternel attentisme pour apporter leur pierre de construction au développement du pays. Il encourage les initiatives entrepreneuriales individuelles ou collectives pour changer la donne.
Un autre volet du conseil de ce député brillamment élu dans son Faradje natal s’articule au tour du voyage ou de la sortie de temps en temps de son lieu d’habitation habituel pour acquérir les nouvelles connaissances. Une habitude quasi-inexistante dans la contrée.
L’amour du travail
L’agriculture piller du développement par exemple reste très mal perçu par les intellectuels d’apparence car ayant un si grand niveau de raisonnement mais avec un rapport zéro dans la société laissant la charge maximum aux agriculteurs.
S’exprimant en bangala, il se demande par exemple pourquoi souvent accorder plus de valeur au cadavre d’une personne qui a refusé d’entretenir son propre domicile pour valoriser son milieu de son vivant ? Et pourquoi Dieu nous a-t-il doté de l’intelligence s’il ne voulait pas qu’on en profite pleinement ? Les églises devront se transformer aux acteurs pivots de développement, en affectant par exemple 50% de leur revenue aux actions d’intérêt communautaire.
Pour lui, l’argent, les études, la tradition et la prière constituent les 4 piliers de développement d’une entité si chaque membre de la communauté en usait pour la cause commune.
Orientalinfo.net