Abbé Georges Semende, coordonnateur provincial de la société civile du Haut-Uele/Ph. Droits tiers

Dans la province du Haut-Uele au Nord-est de la République Démocratique du Congo, un climat malsain règne au sein de la coordination provinciale de la société civile forces vives de cette province. Certains cadres de cette structure affirment avoir retiré la confiance au président de cette structure citoyenne accusé de nombreux griefs. Une décision contestée par une autre frange qui dans un contre communiqué, dénonce un vice de procédure.

Tout est parti de la publication d’un communiqué signé par six membres et qui est devenu viral sur les réseaux sociaux, à l’issue d’une Assemblée générale qui s’est tenue à Isiro, chef lieu de la province du 13 au 14 septembre 2021.

Les signataires reprochent à l’Abbé Georges Semende Kamesidu notamment :

« Le non-respect de statuts et le travail en solo, la personnalisation du Bureau Provincial, le manque de collaboration avec les membres de la coordination provinciale, les déclarations et dénonciations personnelles au nom de la société civile forces, l’inaction et le silence face aux désidératas de la population, le mépris et intimidations des membres du bureau de la coordination provinciale et des coordonnateurs territoriaux ».

D’après la même source, l’incriminé cesse d’office d’exercer la fonction du coordonnateur provincial et est illico remplacé par Maître Germaine Drabhua Tabiyo alors vice-coordonnatrice Provinciale.

Tout de suite, cette révocation polie est contestée par la société civile coordination urbaine d’Isiro qualifiant cette décision de nulle et nul d’effet. Son coordonnateur parle d’une manipulation politique délibérément orchestrée pour déstabiliser Georges Semende. Il fustige également le défaut de qualité de Madame Germaine Drabhua pour convoquer une Assemblée Générale.

Une autre condamnation de cette décision vient de la société civile coordination territoriale de Faradje qui dit apporter tout son soutien au coordonnateur mal déchu.

« En effet, la société civile forces vives coordination provinciale du Haut-Uele prie à sa hiérarchie Nationale de prendre une décision afin de mette fin à la manipulation politicienne de la province qui veut avoir une main mise ou décision sur le fonctionnement de la société civile forces vives du Haut-Uele», peut-on lire dans le présent communiqué.

Par ailleurs, certains observateurs estiment que ce prêtre, devenu président à l’issue d’un simulacre électoral, paierait le fruit de son réveil tardif visant à redorer l’image de cette structure citoyenne ternie à cause de sa complaisance marquée par sa courbette et nonchalance sans précédent dans la gestion de cette structure, devenue un véritable marchepied des acteurs politiques.

Xavier Tereka