Ces chiffres ont été révélés par le chef intérimaire de la division provinciale de la santé du Haut-Uele, le vendredi 20 septembre au cours d’un entretien avec la presse locale. Le docteur José Lolekoleko parle de 66 cas enregistrés jusqu’au 19 septembre dans l’ensemble de la province avec trois décès.

Douze sur les treize zones de santé du Haut-Uele sont touchées par la maladie, exceptée la zone de santé de Dungu qui n’a enregistré aucun cas depuis la déclaration officielle de la maladie, il y a pratiquement un mois dans l’entité. Les zones de santé avec le plus d’incidences sont notamment Niangara (23 cas), Isiro (16) et Pawa (2), avec un décès chacune, a détaillé le prestataire de santé.

Dans son exposé, ce professionnel de santé fait état de 23 cas actifs sous traitement et 39 guéris, saluant le suivi rapproché du gouvernement provincial, et l’engagement communautaire, dont l’implication a sensiblement réduit l’incidence des cas de décès, a-t-il souligné.

Entre-temps, le chef division provinciale intérimaire de la santé du Haut-Uele a indiqué que la sensibilisation se poursuit dans les écoles et les ménages pour couper la  propagation de la maladie. Les équipes de santé procèdent également à la décontamination des ménages ayant enregistré des cas positifs et des établissements de prise en charge des patients.

Le docteur José Lolekoleko a par ailleurs précisé que la DPS Haut-Uele a amorcé le dépistage des cas suspects notamment dans la zone de santé de Watsa qui dispose des équipements pour le prélèvement des échantillons, mentionnant les efforts du gouvernement provincial qui tient à l’installation d’un autre laboratoire à Isiro, et progressivement dans d’autres zones de santé à travers la province.

Notre source annonce également la vaccination en projection avec la priorité aux enfants de zéro à 15 ans, au regard de leur grave exposition à la maladie suite à leur comportement peu responsable qui ne leur permette d’observer scrupuleusement les mesures de prévention. Les plus vulnérables sont entre autres les enfants tombés sous le coup de la malnutrition, de l’anémie falciforme (SS)…, a-t-il fait remarquer.

Ce médecin craint cependant la persistance de la maladie, au regard de son caractère épidémiologique et de l’origine de la maladie qui vient des animaux , alors que la population de la zone est majoritairement à vocation agriculteurs et chasseurs, d’où la nécessité du renforcement du système de communication, a-t-il expliqué.

Cependant, pour arrêter la maladie virale, notre interlocuteur a insisté sur la prévention et la vaccination, seuls moyens efficaces de lutte. Il conseille à la population d’éviter l’automédication et de s’inscrire dans la logique de la prise en charge précoce pour prévenir les complications qui précipitent souvent à la mort.

Joël Lembakasi