Cet entrepreneur politique a lancé cet appel au cours d’un entretien avec la presse le weekend dernier à Watsa.

Il déplore que le bureau de l’Assemblée Provinciale du Haut-Uele censé travailler pour l’intérêt de la province se trouve malheureusement aujourd’hui acquis à la cause de l’exécutif provincial car bloquant systématiquement tout contrôle parlementaire depuis l’avenue de l’actuel gouverneur à la province pendant qu’il y aurait mégestion et situations graves qui se passent dans la province.

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Du coup, Cyrille Ekolo Moke affirme n’est rien attendre de cette session parlementaire dite budgétaire ouverte depuis le 30 septembre dernier, sans la prise de conscience des élus provinciaux sur leur responsabilité face à leurs électeurs :

« Personnellement, je n’attends pas grand-chose de cette rentrée parlementaire d’autant plus que l’Assemblée provinciale a un bureau dirigé complètement par des personnes qui sont au service de l’exécutif. Dans la situation normale, cette institution devrait d’abord contrôler l’exécutif par rapport à l’exécution du budget passé avant de lui accorder un nouveau budget. Avec l’actuel bureau, je ne vois pas la possibilité de le faire si ce n’est peut-être, que l’implication du gouvernement central vu ce qui se passe dans notre province », affirmé l’ex conseiller spécial du gouverneur Baseane Nangaa, en matière des infrastructures ayant démissionné de ses fonctions.

Occasion pour lui d’exhorter les députés à cesser d’assister passivement à la confiscation des intérêts de la population du Haut-Uele au profit d’un clan :

« J’ exhorte les députés qui sont mes frères de prendre cette fois-ci conscience par rapport à la responsabilité qu’ils ont vis-à-vis de la nation, de leurs électeurs en province particulièrement, de travailler pour l’intérêt de la province et de tout le monde et non pour l’intérêt d’une famille qui est en train de ruiner la province sous le regard passif des députés. Aussi longtemps que ce bureau est encore là, on ne peut pas attendre grand-chose. Je demande vraiment à nos frères députés de changer de fusil d’épaule par ce qu’ils ont une très lourde responsabilité devant la population du Haut-Uele ».

Notez qu’en conférence de presse le 26 septembre dernier à Watsa, le président de l’Assemblée provinciale du Haut-Uele avait rejeté en bloc toutes les allégations faisant état du blocage du contrôle parlementaire par son bureau. Afounde Sumbu parlait des échappatoires de la part des élus paresseux : « ces étouffements ne sont que dans la tête de certains députés peut-être incapables d’exercer le contrôle parlementaire. Ce sont des paresseux », rétorquait-il aux journalistes.

Héritier Mungumiyo