Photo d’illustration

Les activités socioéconomiques sont restées paralysées ce mercredi 12 octobre dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Une situation consécutive à la tuerie d’un conducteur par un policier doublée à l’opposition des mouvements citoyens contre le bouclage lancé lundi dernier par le gouvernement provincial militaire du Nord Kivu sur l’ensemble de cette province.

Véhicule de la victime. Ph/ droit tiers

Une décision qui suscite d’ores et déjà des réactions au sein de l’opinion, en ce moment où l’entité croupie sous les affres de l’insécurité qui ne veut pas dire son dernier mot. Diverses organisations citoyennes qui s’opposent à cette mesure s’interrogent sur la mission de ce régime spécial dans cette partie orientale du pays, alors que l’entité est presque amputée de l’une de ses parties. Les collectifs Amka Congo et Congolais Debout restent formels à ce sujet et exigent d’abord de ce gouvernement militaire le rétablissement de la paix avant de se mettre à réclamer les taxes. Ces mouvements qui réitèrent leur soutien aux forces armées de la République dans la traque des tous les groupes armés négatifs, mobilisent la population à l’éveil patriotique :

« Comme le Gouvernement Provincial Militaire au Nord-Kivu lance le bouclage sans tenir compte de la misère de sa population suite à l’insécurité, nous lui demandons d’imposer aussi le bouclage à Bunagana pour y chasser le M23. La mission de l’État de siège est de mettre fin à l’activisme des Groupes Armées et le banditisme urbain au Nord-Kivu et en Ituri. », a lâché Jack Sinzahera,
Activiste Pro Démocratie du collectif Amka Congo.
Avant d’ajouter :

« Cher Gouverneur, aujourd’hui plus de 120 jours que Bunagana est sous contrôle des terroristes du M23 et le peuple observe un silence notoire des autorités militaires. Par surprise, vous venez de lancer un bouclage pour une taxe nouvellement créée. Nous collectifs AMKA CONGO et CONGOLAIS DEBOUT pensons que cette mesure est inopportune car le peuple n’attend de vous que la paix. À travers ce message, notre mouvement va bientôt lancer la campagne NIPE AMANI NILIPE TAXE car nous ne saurons pas gonfler la caisse de l’Etat pourtant nous enterrons chaque jour nos frères suite à l’insécurité. »

Ces mouvements citoyens qui ont mobilisé en faveur de la journée ville morte de ce mercredi, demandent au peuple congolais de ne pas céder à la peur car le paiement des taxes et impôts devaient rimer avec les efforts du gouvernement.

Cependant, ils exhortent les citoyens à continuer à soutenir les militaires FARDC engagés aux front pour que la paix revienne dans cette partie du pays avant tout paiement des taxes :

« Arrêtons de payer des taxes et impôts tant que Beni sera sous menace des ADF et Bunagana sous contrôle du M23. », lancent-t-ils

Rédaction