L’Association des Jeunes Entrepreneurs de l’Uele a pris activement part vendredi 11 octobre, à la journée de business (Business Day), organisée par le bureau d’affaires Law Business Consulting à Isiro. Cette activité a consisté à la formation gratuite et de masse sur la création des entreprises, sous le thème « C’est décidé, je crée mon entreprise », tenue à l’amphithéâtre de l’université de l’Uele, à Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uele, dans la partie nord-est de la République Démocratique du Congo.

Cette première expérience dans la région, a été un beau cadre d’échanges d’expériences et d’expertise entre les experts et les participants. Un véritable cadre de réflexion et de diagnostic du développement de la zone, de choc d’idées incitatives au business structuré.

Jeannot Tavole Tagamile, président de l’Association des Jeunes Entrepreneurs de l’Uele et l’un des conférenciers du jour, a étayé l’idée managériale et entrepreneuriale, qui en dépit de ses débuts difficiles mène toujours au succès, encourageant l’assistance majoritairement jeune, à s’inscrire dans cette dynamique malgré les différentes péripéties qui l’accompagnent, pour enfin contribuer au développement du milieu, car soutient-il, l’entrepreneuriat crée les emplois et fait des richesses.

Engagé dans ce domaine depuis plus de dix ans aujourd’hui, ce jeune entrepreneur de la contrée, PDG de trois grandes entreprises dont un pressing de renommée dans la ville d’Isiro, un poulailler (Ferme Paulis), ainsi qu’une imprimerie hormis d’autres activités connexes, a relaté sa genèse douloureuse, mais au prix du sacrifice, de lutte et d’engagement il est parvenu à son autonomie financière.

Parlant particulièrement de la Ferme Paulis, Jeannot Tavole vise loin avec le projet de construction d’un abattoir propre à la ferme, afin non seulement d’élever les poulets, mais aussi de les battre et mettre à la disposition de la clientèle les produits prêts à consommer, d’ici janvier 2025, a fait savoir le patron de l’entreprise. Il précise que le poulailler a une capacité de production idéale de 8000 poulets dans les 45 jours et qu’actuellement, il y va progressivement avec 300 à 500 poulets de bonne qualité, avant d’atteindre dans les trois ou cinq prochaines années la production maximale, dit-il.

« L’entrepreneuriat est une démarche noble, mais il est émaillé de plusieurs péripéties, il y a plusieurs difficultés d’ordre administratif, économique, commercial, sur lesquelles il faut travailler. Toutefois, ce que je peux donner comme message c’est qu’il faut entreprendre parce que notre pays a un peu de difficultés pour la création d’emplois. Nous ne pouvons pas étudier et ensuite rester chômeur. Étudions, créons des emplois en faveur de nous-mêmes, et en faveur de notre communauté. Les difficultés, il est possible de les contourner parce que ça ne manque jamais »,  a sensibilisé Jeannot Tavole.

Notre interlocuteur invite en effet le pouvoir public à mettre en place des mécanismes en terme d’accompagnement et d’allègement fiscal pour permettre aux entrepreneurs d’émerger, dans un partenariat public-privé, à même de créer des emplois au profit de l’État et en contrepartie, les entreprises payent aussi facilement leurs dûs au trésor public.

Rappelons qu’en marge des activités, un marché circonstanciel a été au rendez-vous ce jour. Des entreprises publiques et privées ont exposé au public leurs produits et services, les personnes curieuses ont fait certaines découvertes, et d’autres ont acheté des produits et services à la satisfaction de tous.

Joël Lembakasi