Le ministre congolais des droits humains fustige l’usage excessif de la force par la police lors de la répression de la manifestation des anciens agents du gouvernement provincial du Haut-Uele jeudi 10 septembre 2019 à Isiro, chef-lieu de la province. Les manifestants revendiquaient leurs arriérés de 5 mois de salaire et des indemnités de sortie.

Contacté ce samedi par la rédaction d’Orientalinfo.net, André Lite Asebea rappelle que cette attitude, qui continue à salir l’image du pays à l’extérieur doit désormais changer pour se conformer aux nombreux traités signés par la RDC dans le cadre de la promotion de droits humains.

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Abordant le caractère illégal de la manifestation évoqué par les autorités provinciales, il indique que cela ne justifie nullement ce qui est arrivé. C’est comme qui dirait parce qu’on a trouvé un voleur sans arme dans son jardin, doit-on décider de le tuer tout de suite ? S’est-il interrogé avant de préciser :

“ En matière de droits humains, on ne peut pas recourir à un couteau ou à l’arme létale face à une personne main nue. La RDC qui est partie à plusieurs instruments juridiques internationaux qui proscrivent cela ne peut pas faire autrement que de se conformer à ces instruments là. Et c’est ça le sens de ma présence au gouvernement, autrement je n’ai même pas ma place là bas. ”

A. Lite affirme réagir sur base de ses attributions en qualité du ministre de tutelle afin d’assurer la promotion de droits de l’homme durant son mandat. Le Haut-Uele ne fait pas exception. Une réponse non voilé à ceux qui lui collent la récupération politicienne depuis son communiqué condamnant ses abus policiers. En effet, Sa réaction à travers le communiqué 003/CAB/MIN/DH/2019 avait suscité un tollé dans les réseaux sociaux avec le ping-pong d’échange des correspondances avec le gouvernement provincial qui l’accuse de s’être prononcé sur base des données non fiables.

Par ailleurs, il reconnaît qu’il y a un travail de fond à réaliser notamment l’éducation civique de la population pour l’amener à respecter les éléments de force de l’ordre et à ces derniers de traiter les congolais avec humanisme lors des manifestations. Ce travail de longue haleine commence par la prise de conscience qu’une manifestation doit se faire avec retenue et conformément aux normes en la matière.

“ Nous devons continuer à sensible les éléments de forces de l’ordre et des forces armées pour les aider à s’imprégner des obligations dans le cadre des droits humains. Il y a des nations qui ne recommandent pas la RDC au motif que chez nous on peut facilement tirer et que des manifestations pacifiques peuvent amener à des émeutes. ” a déploré le nouveau ministre congolais des droits humains déterminé à redorer l’image du pays.

Héritier Mungumiyo

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