La masse laborieuse de la société publique de Kilo-Moto, secteur Moto, est descendue tôt le matin de ce mardi 13 octobre dans les rues de Watsa pour une marche de protestation contre la société Kibali GoldMines.
Elle dénonce par cette manifestation notamment la signature du contrat léonais entre l’État Congolais et cette société aurifère, les multiples violations du contrat original par cette dernière sans donner plus de détails.
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Les agents et fonctionnaires de la Sokomo accusent également le géant minier de la confiscation de certains gisements non inclus dans le contrat le liant avec le gouvernement congolais et le rachat illicite de 20% de la part de la Sokimo sur les 30% initiaux.
« Ces travailleurs ont brûlé des pneus, la sirène a fait du bruit, les enfants, écoliers et élèves des écoles de Sokimo sont retournés à la maison avec le message de revenir demain dans leurs écoles respectives », rapporte un habitant de Watsa centre.
Pour l’instant, la police a tenté sans succès d’étouffer cette marche. Ces travailleurs en colère ont pris la direction de Durba (14km) où ils disent vouloir aller déposer leur mémo aux responsables de la société Kibali GoldMines à Doko. Ils sont déjà au niveau du pont Kibali selon le journaliste Martyn Agbong’o, joint par Orientalinfo.net en pleine couverture de cette manifestation.
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Cette manifestation intervient dans un contexte de rentrée scolaire qualifiée de très difficile pour les enfants des agents et fonctionnaires de la SOKIMO faute de moyens. Ces derniers affirment accuser une centaine de mois d’arriérés de salaires pendant que cette entreprise publique frôle la faillite totale.
Le 02 septembre dernier, le vice-premier ministre et ministre de l’intérieur, Gilbert Kankonde avait indiqué lors d’une mission conduite à Durba, que le dossier de la relance de la SOKIMO a déjà été présenté au conseil des ministres et les résultats attendus dans un bref délai.
Héritier Mungumiyo