En ville d’Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uele, au Nord-est de la République Démocratique du Congo, les filles leaders des clubs scolaires, plaident pour l’installation des cellules spécialisées pour la répression des violences sexuelles et celles basées sur le genre sous toutes leurs formes.
Soixante au total, ces filles issues de six écoles secondaires de la ville dont l’Institut Saint Rosaire, Madulunga, Tuluba, le Complexe Scolaire Saint Vincent de Paul, Institut d’Isiro et l’Institut Technique Commerciale et Administrative de Tely/ITCAT ont été formées par le Fonds pour les Femmes Congolaises/FFC en la matière.
Elles ont été tour à tour au palais de la justice, d’abord le mardi 11 Octobre avant de se rendre respectivement ce jeudi au Ministère Provincial de la justice et droits humains et à l’Assemblée Provinciale pour déposer leur note de plaidoyer.
Dans leur document parcouru par Orientalinfo.net, ces filles leaders, constituées en échantillon par les élèves de l’Institut Madulunga et du Complexe Scolaire Saint Vincent de Paul pour ce périple, plaident pour que soit mise en place une cellule de répression des infractions liées aux violences sexuelles et celles basées sur le genre en milieu éducatif.
Elles ne souhaitent pas seulement que cette cellule soit mise en place mais au-delà, que celle-ci fonctionne normalement.
Leur démarche, indiquons-le, a été appuyée par le Fonds pour les femmes Congolaises et le Fonds des Nations-Unies pour l’élimination de toutes les formes de discriminations faites à la femme et à la jeune fille.
Dans la même note de plaidoyer, les filles leaders ont formulé des recommandations demandant à l’Assemblée Provinciale d’influencer la mise en place de cette cellule qu’elles qualifient de spéciale en proposant un Edit. Ceci, vaut la complexité et la nécessité de renforcer les mesures d’application des dispositifs juridiques existants, disent-elles.
Et au Procureur Général près la Cour d’Appel du du Haut-Uélé, à mettre en application et cela, à courte échéance, toutes les instructions pour la répression des infractions de violences sexuelles et celles basées sur le genre. Mais aussi en y affectant des magistrats, en assurant le suivi total du respect de la célérité des instructions mais aussi appuyer en matériels le secteur de la justice pour le bon fonctionnement de la cellule.
Ces dernières souhaitent aussi voir être diligentés dans un délai raisonnable, des officiers de police judiciaire pour la vérification de tout cas éventuel de violences sexuelles et celles basées sur le genre.
Elles demandent enfin, aux autres autorités, de soutenir la vulgarisation à grande échelle des contenus des instruments juridiques sur les VSBG et de s’assurer que leur implication produise une meilleure protection des enfants en général et des filles en particulier.
De leur côté, les autorités politico-judiciaires qui ont réceptionné cette note de plaidoyer, ont félicité ces filles leaders et ont promis leur implication afin que celle-ci ne soit une lettre morte dans les tiroirs, fin de citation.
Isiro, Joël Lembakasi