Au total plus de 32 millions USD ont été générés par le secteur minier à la province du Haut-Uele de 2018 au 1er trimestre 2020 (ITIE-RDC)
Ces statiques ont été révélées ce jeudi 14 octobre 2021 à Durba lors d’un atelier de dissémination du rapport assoupli de l’ITIE couvrant la période de 2018, 2019 et le premier trimestre 2020.
Cette activité ayant réuni des acteurs de la société civile, des responsables des services étatiques, des journalistes et autres, était axée notamment sur la contribution des entreprises minières industrielles du Haut-Uele au budget de l’État, la création des emplois et des sous-traitances dans le Haut-Uele par les entreprises minières industrielles, les dépenses sociales effectuées par les entreprises titulaires des droits miniers opérant dans le Haut-Uele mais, aussi des paiements reçus par la SOKIMO des entreprises minières industrielles du Haut-Uele et de la Redevance minière.
Il ressort de ce rapport de plus de 300 pages que le gouvernement provincial du Haut-Uele a déjà perçu durant cette période, des recettes chiffrées à près de 19 millions USD (18 765 800$) auprès des 9 entreprises minières opérant dans cette province dont 99,5% chez Kibali GoldMines. Le 0,5% restant est partagé par Giro GoldFields, KGL Somituri Sarl, Loncor Ressources Congo Sprl, la Société Minière de Moku-Beverendi, Devon Ressources, KGL Isiro Sarl et Navarro Ressources Sarl.
Ces recettes ont été prélevées en titre de l’impôt sur la superficie des concessions minières et des hydrocarbures, l’impôt sur le véhicule ainsi que la redevance minière.
À cela s’ajoute, les recettes encaissées par les 6 ETDS bénéficiaires de la redevance minière, plus de 13 millions de dollars américains, révèle l’ITIE-RDC.
Selon Jimmy Munguriek, membre du comité exécutif de l’ITIE-RDC, la divulgation de ce rapport au public concourt à l’atteinte des objectifs de l’ITIE pour plus d’engagement citoyen au niveau de la base.
« Le rapport couvre l’ensemble de la République avec plus de 450 entreprises au pays. Pour le Haut-Uele, le rapport est intéressant dans le sens où il dévoile les différents paiements effectués par les entreprises minières qui sont dans le Haut-Uele et également les déclarations de l’État par rapport à ces paiements. Il y a de constats dans ce rapport faisant état des déclarations non cohérentes. Par exemple pour la redevance minière, il y a de montants qui étaient entendus sur base de la production de Kibali, mais on trouve que les déclarations faites n’ont pas de cohérence à un certain niveau ».
À lui de renchérir :
« Il était important pour nous de disséminer ce rapport qui permettra à la population, à la société civile, aux parties prenantes, à la l’État et aux entreprise minières de se rendre compte des asymétries des informations qui finalement ne facilitent pas la transparence, la recevabilité et fait perdre beaucoup d’argent au trésor public ».
Il sied de signifier que sur l’échiquier national, le secteur extractif a globalement généré 6 509,4 millions USD des recettes budgétaires dont 92,57% pour les mines et 7% pour les hydrocarbures. La société Kibali se classe à la 4è position des grandes entreprises pourvoyeuses des recettes avec 4,2% après Mutanda Minining (19,5%), Tenke Fungurume (17,9%) et Kamoto Copper Company (10,5%).
Par ailleurs, ITIE-RDC indique que la SOKIMO a encaissé 98,7 millions USD durant la période couverte par son rapport en terme de royalties, amodiation, cession d’actifs, pas de porte, indemnités forfaitaires, dividendes et autres.
Orientalinfo.net