Le porte-parole de l’armée qui s’est confié ce mercredi 17 octobre 2018 à ORIENTALINFO.NET a indiqué que le modus operandis des assaillants qui sèment terreur dans la région de Djugu sont des signes précurseurs d’un mouvement rebelle qui ne dit pas explicitement jusque là son nom.
Ces renégats qui opèrent en tenue civile avec des armes à feu et des armes blanches s’attaquent aux symboles de l’État dans cette partie de l’Ituri dont notamment l’armée et la police détaille le lieutenant Jules Ngongo Tshikudi avant d’ajouter que les FARDC restent prêtes à toute éventualité.
« Les informations que nous détenons montrent qu’il y a une petite organisation dans ce sens malheureusement avec la complicité de certains fils et filles du coin instrumentalisés. L’armée a réussi à détruire leur centre de gravitation. Et nous appelons à toute la population surtout au pouvoir coutumier d’allumer la flamme patriotique et de cultiver des valeurs républicaines dans leurs entités en ayant une franche collaboration avec l’armée loyaliste. »
La rébellion en gestation dans le territoire de Djugu dont la thèse était corroborée le weekend dernier par la conclusion d’une mission parlementaire dépêchée dans cette partie de la RDC reste pourtant sans aucune revendication précise.
« Sans revendications, il est difficilement de les identifier clairement. Toute fois, les enquêtes sont en cours pour connaître la taille de l’ennemi, sa chaîne de commandement et qui est son leader car jusque là nous nous basons sur des indices par rapport aux signes précurseurs. Mais nous allons les traquer jusqu’à ce qu’il y ait zéro menace à Djugu. » rassure le lieutenant Jules Ngongo
Le territoire de Djugu est-il entré de s’enliser dans une situation similaire à celle de Beni avec des massacres qui perdurent depuis quatre ans déjà sous l’identification de la présumée nébuleuse ADF sans que les auteurs ne soient formellement démasqués ? S’interrogent des observateurs avisés.
Héritier MUNGUMIYO