Dans la ville d’Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uele, la rentrée scolaire 2020-2021 se déroule sur fond d’une flambée sans précédent des prix des fournitures scolaires sur le marché local au grand désarroi des parents d’élèves qui ne savent plus à quel saint se vouer.
D’après plusieurs parents d’élèves ayant joint ce mardi la rédaction d’Orientalinfo.net, cette situation serait consécutive à l’enclavement de la ville d’isiro à cause du délabrement très avancé de la RN 25.
« Difficile pour les commerçants qui ravitaillent la ville à partir de Butembo de faire arriver leurs marchandises. Dans la ville, c’est un véritable casse-tête pour les parents et écoliers en quête de fournitures scolaires de plus en plus rares si non quasi absentes sur les marchés de la ville », explique un Isirois.
Cette pénurie est à la base de la hausse vertigineuse des prix pour les rares stocks disponibles. Par exemple, 1 carton des cahiers qui se négociait entre 40 à 45.000fc revient aujourd’hui à 150.000fc, très cher par rapport à l’année précédente, témoigne un autre.
Les parents d’élèves lancent un SOS aux autorités compétentes en vue de leur venir en aide afin de les délivrer de la pression de leurs enfants très assoiffés de reprendre le chemin de l’école dont certains s’y rendent même sans objets classiques nécessaires.
Précisons enfin qu’au regard des infrastructures scolaires disponibles, l’engouement des élèves dans le Haut-Uele présente un défi pour le respect des mesures barrières contre la pandémie à Corona virus.
Il sied de signaler qu’il n’y a pas que les fournitures scolaires qui connaissent la hausse du prix sur le marché à Isiro ces jours-ci. D’autres produits de première nécessité ont également augmenté des prix dans la ville. Le cas des matériaux de construction avec le ciment gris vendu à 42.000fc au lieu de 32.000fc si tôt, tout comme les autres produits manufacturés. Un sac de farine de 25kg qui se vendait à 45.000fc voire même 40.000fc se négocie aujourd’hui entre 65.000fc et 67.000fc. Idem pour le sel qui passe de 45.000fc à 60.000fc.
Nos efforts pour avoir les explications du gouvernement provincial sur cette situation à travers son ministre de l’économie se sont avérés vains.
Rédaction