Vandalisme au bureau PNC/Durba

Les activités sont à nouveau paralysées ce vendredi 22 octobre 2021 à Durba, territoire de Watsa dans la province du Haut-Uele au nord-est de la République Démocratique du Congo.

La population est en colère contre le débordement manifeste dans l’opération de démolition des constructions « anarchiques » dans la zone B appartenant à l’entreprise Kibali et qui a malheureusement touché le village Mege, n’ayant jamais fait l’objet d’un quelconque processus de délocalisation préalable par ladite société minière selon les villageois corroborée au départ par la même délégation.

Le mouvement de protestation lancé par la Ligue des Jeunes Unis pour le Développement de Watsa et la Bonne Gouvernance (LIJUDEWA/BG), a fini par recevoir l’adhésion de la quasi-totalité de la couche sociale.

Une marche pacifique est également projetée pour ce samedi 23 octobre 2021 au terme de ces deux journées ville morte pour appeler à une enquête parlementaire pour établir les responsabilités sur ce que la jeunesse qualifie « d’abus de pouvoir » des autorités provinciales du Haut-Uele, sanctionner les coupables et surtout réparer les préjudices causées à de nombreuses familles méchamment et injustement jetées dans la rue.

Ce matin, la police appuyée par l’armée tire de nombreux coups de sommation pour disperser des jeunes brûlent des peneus au niveau de l’entrée de Boda et vers Malemba, l’un des quartiers chauds de cette cité minière.

Les échauffourées qui s’en sont suivies ont fait d’importants dégâts humains et matériels. Le bilan provisoire non corroboré par des sources officielles, fait état de 3 morts dont deux civils et un militaire, des blessés et des édifices publics vandalisés.

Pendant ce temps, des condamnations fusent de partout notamment des députés tant provinciaux que nationaux de la contrée. À l’instar du député national Jean-Marc Mandi qui s’en prend violemment à la société Kibibali GoldMines et à la délégation du gouvernement provincial, les accusant de violation des droits des populations autochtones :

« Habiter le périmètre d’une société minière n’enlève et ne réduit à rien les droits fondamentaux des peuples autochtones et de la communauté locale environnant le projet minier ».

Il recommande au gouvernement central de diligenter une enquête mixte devant établir les responsabilités qui fait couler du sang au côté de nombreux dégâts matériels afin d’en sanctionner les coupables.

Orientalinfo.net