Des dégâts matériels importants ont été signalés dans le camp Banda des éleveurs étrangers Mbororo dans le territoire d’Ango en province du Bas-Uele, dans la partie nord-est du pays.

Au total trente-huit ménages regorgeant deux cent septante cinq sujets Mbororo ont été incendiés en septembre dernier et leurs occupants vivent actuellement sans abris et passent nuit à la belle étoile, renseignent des sources locales à orientalinfo.net.

Outre ces actes de vandalisme, ces éleveurs sont aussi victimes de perception des taxes illicites avec des amandes exorbitantes rapportent-elles.

Des actes vivement condamnés par des activistes des droits de l’homme dans le bassin de l’Uele, indiquant que bien que peut-être en situation irrégulière sur le sol congolais, la vie humaine reste sacrée.

C’est ce qu’indique par exemple Me Nanu Gatho Libobo qui plaide pour que justice soit faite et que les acteurs impliqués dans ces fortaitures répondent de leurs actes.

« À ce jour cette communauté est victime de tracasseries de tous ordres, avec la perception des taxes indues allant de 500 000 à un million de francs congolais. Si ce ne sont pas des taxes ce sont des bétails qui sont ravagés. Des hommes armés non autrement identifiés ont fait une descente punitive, incendié le camp Banda, pillé les biens, et des sommes importantes d’argent et cette situation reste impunie jusqu’à aujourd’hui. Nous profitons de cette occasion pour interpeller les autorités du pays, ce sont quand-même des humains et leur situation doit interpeller toute la communauté. Nous demandons que des enquêtes soient menées et interpeller les auteurs. Et rappelons que ce camp Banda leur a été attribué par les autorités du pays », a alerté Me Nanu Gatho, activiste de droits de l’homme et doyen de l’ordre des avocats au barreau du Haut-Uele.

Joël Lembakasi