La délégation de l’Assemblée Provinciale du Haut-Uele a bouclé ce jeudi 27 octobre, sa mission du contrôle parlementaire dans les entités territoriales décentralisées de Watsa et Faradje, bénéficiaires de 15% de la redevance minière payée par Kibali GoldMines.
Le chef de cette délégation, l’honorable Tasile Akuma à la fois vice-président de l’organe délibérant du Haut-Uele qui s’est confié à la presse au terme de cette mission inédite, a salué la collaboration des entités ciblées et du géant minier qui leur a falicité cette mission dont la primeur du rapport reste réservée à qui de droit (Vice-premier ministre et ministre de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières) pour appréciation et dispositions utiles.
Il a tout de même indiqué que sa délégation a relevé des constats d’ordre négatif et positif dans la gestion de fonds de 15% de la redevance minière par les responsables des entités décentralisées et en a formulé de nombreuses recommandations nécessaires pour des améliorations subséquentes.
Il s’agit notamment sur le plan positif de la construction de tous les chefs-lieux des ETD concernées, de l’amélioration des services administratifs dans ces ETD grâce à la multiplication des formations de renforcement des capacités, de l’aménagement des bornes fontaines et des sources d’eau, des écoles et d’autres projets ainsi que de la volonté manifeste des chefs de ETD à moderniser leurs entités respectives.
Nonobstant cette avancée positive, le constat reste glaçant du côté négatif surtout avec la passation des marchés de gré-à-gré de la majorité des travaux exécutés par les ETD contrôlées :
« C’est la seule volonté du chef pour donner le marché à qui il veut qui prime. Conséquence,on rencontre un seul maître du terrain c’est-à-dire une seule entreprise qui exécute la quasi-totalité de projets sans aucun appel d’offre. Il y a aussi pleines d’entreprises fictives qui en réalité n’existent pas au vrai sens du terme et qui ont été créée uniquement pour les marchés des ETD», a fait observer M. Tasile.
Et comme si cela ne suffisait pas, certains chefs des ETD sont aujourd’hui incapables de faire pour pousser les choses pour d’autres marchés gagnés sur fond de traffic d’influence de certaines autorités et personnalités respectées, malheureusement qui restent inachevés malgréle le versement de totalité du financement desdits projets; contrairement à d’autres entreprises qui ont fini le travaux en bonne et due forme mais, restent impayées :
« Nous avons remarqué que certaines ETDS interviennent dans les domaines qui ne sont pas de leurs compétences comme la défense nationale, l’achat des motos et moyens de communication à des services publics de l’État au niveau national […] La délégation a aussi constaté l’incapacité de classer clairement les pièces justificatives des dépenses tout comme le manque de livre de caisse et de manuel de planification cohérente. Ce qui pousse parfois certains chefs des ETD à engager des dépenses sentimentales et penser que la gestion de cet argent leur appartient et qu’ils peuvent dépenser comme ils veulent notamment le matin, midi et soir. Dans d’autres ETD, on a trouvé qu’il n’y a pas une bonne relation entre le receveur comptable et le chef de l’entité et non plus une bonne relation avec les membres du CLD (Comité Local de Développement) qui l’entoure », renchérit Jean-Faustin Tasile.
Les élus provinciaux rassurent de la régularité d’un tel contrôle afin de pousser les ETD à une utilisation rationnelle de l’argent mis à leur disposition pour le développement de leurs entités.
S’agissant de la polémique sur le contrôle parlementaire sur le 25% de ce fonds perçu par la province, le numéro de l’Assemblée Provinciale du Haut-Uele, a indiqué que c’est un faux débat car un contrôle routinier est effectué par la première institution provinciale à ses commissions permanentes avec des orientations claires permettant à l’exécutif provincial de réaliser de nombreuses actions palpables dans la province.
Héritier Mungumiyo