L’ONG congolaise Sanru ASBL a tenu ce mercredi premier novembre 2023, l’atelier de plaidoyer et de redevabilité à l’attention des acteurs de la société civile dans le cadre de la mise en œuvre de la subvention NMF3 du fonds mondial dans la lutte contre le paludisme. Cet exercice citoyen tenu pour le premier jour à la résidence officielle des gouverneurs du Haut-Uele, concerne la période triennale allant de janvier 2021 à décembre 2023, couvrant l’échéance d’exécution. En effet, il était question pour Sanru de faire le point sur la traçabilité des fonds mis en sa disposition. Dans sa présentation, SANRU a noté avec satisfaction la réussite de ce projet qui, à deux mois nets de sa fin, est à 92 % de réalisation dans les différents volets.

En rendant compte de ses activités, SANRU a rappelé sa mission qui repose sur trois piliers à savoir: renforcer la fonctionnalité des zones de santé pour l’amélioration de l’accès à l’offre des services de santé; renforcer les capacités des acteurs à tous les niveaux du système de santé et promouvoir la participation communautaire dans la gestion des services de santé et la résolution des problèmes y relatifs.

Dans son mot de bienvenu, la société civile santé a reconnu les efforts de Sanru à travailler pour le bien-être de la population dans la lutte contre ce fléau du siècle, appelant ce dernier à s’approprier le projet, avant de relever quelques irrégularités constatées lors de la dernière campagne de masse de distribution gratuite de moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action nécessitant une amélioration à la prochaine échéance. D’où ces quelques recommandations :

« C’est pour le bien-être de nos familles que la SANRU ASBL cherche et pratique les mesures préventives de lutte contre le paludisme qui ne cesse de tuer nos familles au quotidien. La société santé que nous représentons, dans son contexte et justification, parle du paludisme comme étant une des premières causes de morbidité et de mortalité en République Démocratique du Congo. En terme de recommandations à formuler à nos partenaires, nous souhaiterions que lors des prochaines campagnes, s’il y en aura, qu’ils tiennent compte des unités d’habitation, que le partenaire chargé de fournir les téléphones disponibilise de nouveaux téléphones qui faciliteront le travail escompté. Que les partenaires des parties prenantes laissent la latitude aux médecins chefs de zones à mieux exercer leurs responsabilités dévolues, que les partenaires prennent soin de négocier avec le gouvernement congolais de prendre ses responsabilités pour les entretiens éventuels des routes, que prochainement la micro planification précède le stock des MILDs à livrer à la distribution,… », a plaidé Garry Lituta Ahmed, de la société civile santé en province.

Présent à cette cérémonie, le ministre provincial de la santé, représentant le gouverneur de Province, a souligné la menace que représente le paludisme pour la population. Norbert Mandana a par ailleurs remercié tous les partenaires de l’État Congolais du secteur santé dans la lutte contre le paludisme pour leur implication dans cette vaste campagne. Le patron de la santé publique du Haut-Uele a enfin renouvelé la volonté du pouvoir public de poursuivre la lutte aux côtés de ses partenaires.

« La République Démocratique du Congo, par le biais de son ministère de la santé publique, hygiène et prévention, a mise en place des politiques et stratégies visant à faire reculer le paludisme afin de contribuer à l’amélioration de l’état de santé de la population par la réduction du fardeau humain et socioéconomique du paludisme, pour matérialiser la vision de la couverture santé universelle prônée par le chef de l’État . Je saisis cette occasion pour remercier le bailleur Fonds Mondial pour son appui aux activités de lutte contre le paludisme en RDC en général et dans notre province en particulier », a pour sa part indiqué Norbert Mandana.

Notons, ce jeudi 02 Novembre, SANRU ASBL s’est attelée à ce même exercice à l’attention des autorités politico-administratives, cette fois dans la salle Kibali du Gouvernorat, sous l’égide du ministre provincial des mines représentant à cette activité le gouverneur Baseane Nangaa.

À travers cette activité, l’ONG Soins de Santé Primaire en Milieu Rural (SANRU) voudrait obtenir l’implication de celles-ci pour l’encadrement des activités et décourager à travers les sanctions exemplaires, les auteurs des antivaleurs dans la chaîne de distribution des intrants.

À l’occasion, le sous récipiendaire MEDICUS MUNDI a plaidé pour que l’État prenne une circulaire pour éviter le détournement d’usage de certains intrants (MILD et autres médicaments) pour des fins électorales en cette période spéciale où les élections approchent dans le pays.

Joël Lembakasi/Isiro.