Ayant gravi différents échelons dans l’industrie minière, Arthur Mutonkole Kabila (43 ans) devient le tout premier congolais hissé à la tête de Kibali Gold Mine pendant sa phase de production et de l’essor.
Discret et rigoureux de nature, c’est après un parcours d’élite qu’il accède à cette prestigieuse fonction. Ingénieur en électromécanique de par sa formation à l’université de Lubumbashi, détenteur d’une spécialisation en management de développement à l’université de Cape Town en Afrique du Sud et très polyglotte, Arthur Mutonkole Kabila a rejoint la mine d’or de Kibali fin 2013 sous Randgold où il occupera directement la fonction de l’ingénieur de maintenance de l’usine. Il réalise des prouesses et des années plus tard, exactement en Février 2018, il sera propulsé à la tête du département de la Maintenance de Kibali Gold Mine, une mine de classe mondiale, la première en Afrique en termes d’automatisation de son usine.
Dans son background, il sied de noter ses premiers pas dans le paysage minier en 2003 avec SOMIKA SPRL. Il y reste jusqu’à 2006 lorsque CHEMAF SPRL lui présente une offre bien plus alléchante pour ses perspectives professionnelles. Brio après brio, au bout de 8 ans avec Chemaf SPRL, Arthur Mutonkole Kabila réalise une ascension éclair et traîne derrière lui des records dignes de titan avant d’embrasser en Décembre 2013, comme par goût de l’aventure, la mine d’or de Kibali.
Devenu mozart du mining, fort de ses années d’expériences, il est sans doute l’un des ces fils du pays dont l’ascension fulgurante est une fierté nationale.
Sa nomination en tant que Directeur Général de Kibali Gold Mine est peut-être l’un des gros changements que l’exécutif de Barrick (opérateur de la mine d’or de Kibali) met en place pour les prochaines années en République démocratique du Congo, pour une mine qui a déjà investi au pays 4,2 milliards de dollars. Plus encore, 13,7 millions de fonds de développement social de Kibali, constitué par la dotation de 0,3% du chiffre d’affaires annuel de la mine viennent d’être affectés au développement communautaire ce trimestre.
Décidément l’exécutif de Barrick a voulu confié le destin de la mine et de communautés riveraines entre les bonnes mains d’un « enfant du pays », tant cette usine est l’oeuvre des mains congolaises.
Arthur Mutonkole Kabila prend aussi ce poste de Management alors que la mine, vielle de 13 ans, vient d’améliorer ses performances sur trois trimestres consécutifs. Un défi ?
Antoine MunguEtsoni