Les enseignants de la cité d’Aba, en territoire de Faradje, province du Haut-Uele au Nord-Est de la République Démocratique du Congo sont descendus dans la rue ce vendredi 13 novembre 2020 pour protester contre les sommes d’argent perçus illégalement par le service de SECOPE lors de traitement du dossier des enseignants nouvelles unités dans la région.
Ces enseignants ont envahi la cour de la sous division provinciale Faradje II/Aba où se trouve le bureau de ce service éducatif. Ils scandaient des chansons hostiles à l’endroit du chef de l’antenne le service de contrôle de paie des enseignants (SECOPE) local.
« Tout est parti au traitement des dossiers des Nouvelles Unités. Il semblerait que SECOPE demande à chaque enseignant concerné d’apporter une somme variant entre 15.000Fc et 25.000 Fc. L’école aussi remettait de son côté 15000 FC et les enseignants réclament cet argent. La deuxième raison est que la sous-division provinciale de Faradje II / Aba qui compte plus de 80 écoles, n’a que 6 mécanisés. En plus, parmi les dossiers des enseignants traités, les autres ne seraient même pas envoyés à la hiérarchie pour traitement depuis un bon moment. Et d’autres enseignants mécanisés se sont vus perdre leur numéro matricule au profit des inconnus inclus nouvellement dans le système. », témoigne à Orientale.info, un enseignant ayant requis l’anonymat.
Ces manifestants se disent déterminés à poursuivre leurs mouvement jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée à leurs revendications. Ils ont réussi à sceller également la porte de ce service éducatif.
Le chef de la sous division provinciale a tenté sans succès de maîtriser la situation, rapporte la même source.
Nos efforts pour avoir la réaction de l’incriminé sont jusque là restés vains. Ce dernier séjournerait à Watsa, chef-lieu de la Division provinciale Haut Uele II.
Nous n’avons pas non plus réussi à avoir la réaction des autorités de la place.
Pendant ce temps, les journées sans écoles amorcés dans le cadre de cette manifestation se sont poursuivies ce samedi au détriment des élèves et écoliers.
Notez que la sous-division provinciale Faradje Il compte plus de 800 enseignants dont moins d’un quart qui sont pris en charge par le gouvernement.
Pierre Mungu