Le constat est de l’Organisation Non Gouvernementale Action Pour le Développement Rural (APRU), qui vient de boucler une mission conjointe avec les chefs coutumiers du territoire de Niangara (Haut Uele) et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo FARDC, diligentée récemment dans la province du Bas-Uele au Nord de la RDC.

D’après cette structure basée à Faradje (Haut-Uele), les conditions de vie de ces réfugiés Centrafricains ne cessent de se détériorer faute d’assistance humanitaire adéquate. Ces derniers se trouvant dans le territoire d’Ango sont estimés à plus de 50.000, composés notamment d’hommes, femmes et enfants ayant fui l’insécurité dans leur pays d’origine.

« Plus de 533 réfugiés sont à Ango et vivent dans des familles d’accueil. Dans le Site de Mboti à 5 kilomètres du chef lieu du territoire de Ango ils sont 767 et plus de 40.000 sur axe Digba-Sukadi-Gwane-Ndamana-Zapay non recensés ni assistés », rapporte à Orientalinfo.net, Jean-Claude Malitano, coordinateur de l’ONG l’APRU.

Cet acteur Humanitaire indique que ces réfugiés qui traversent de situations difficiles se disent favorables à leur rapatriement dans leur pays d’origine nonobstant la persistance de l’insécurité.

« Il se pose le problème d’accès à l’eau potable, le problème d’accès à l’éducation et le problème d’accès aux soins de santé primaire. Il ya également le problème de l’insécurité car ils ont dit qu’ils sont de fois visités par les hommes armés provenant toujours du côté de la RCA. Je pense que les autorités congolaises doivent voir comment les sécuriser, leur accompagnement et leur assistance. », plaide JC Malitano.

Par ailleurs il indique que la région reste confrontée au délabrement total de l’état de la route doublé à l’insécurité rendant très difficile la tâche aux humanitaires d’apporter soutien à ces réfugiés. Le cas notamment des deux ONG ACTD (Agence d’Aide à la coopération technique et au développement), et Samaritan’s Purse y compris la commission nationale pour les réfugiés intervenant respectivement dans le secteur Alimentaire, appui des activités agricoles et protection, actives sur le terrain :

« Ce qui est aussi compliqué dans la région, c’est l’accessibilité. Il n’y a pas de route et la sécurité est volatile, même si les partenaires veuillent amener l’appui à ces réfugiés ils vont passer par où ? C’est une grande question qu’on se pose. C’est vraiment un problème très sérieux. Si on pouvait trouver un partenaire qui pourra désenclaver la région c’est une bonne chose. » révèle-t-il.

Avant de renchérir :

« À notre niveau, ce que nous pouvons faire est apporter ces plaidoyers aux autorités et à elles de voir ce qu’elles peuvent faire mais aussi aux humanitaires qui peuvent voir aussi à leur côté ce qu’ils peuvent faire »

Pierre Mungu depuis Dungu