La Fédération des Entreprises du Congo, FEC territoire de Watsa dans la province du Haut-Uele, s’insurge contre la tracasserie fiscale en générale et particulièrement du service de l’environnement, devenue monnaie courante dans ce territoire.
D’après le président de ce patronat syndical, plusieurs services imposent unilatéralement au quotidien des taxes aux opérateurs économiques avec des imprimés de valeur peu crédibles.
« Ce qui se passe à Watsa ne se trouve nulle part ailleurs dans la province. Nous voulons connaître si ces gens qui érigent des barrières et vendent des jetons versent réellement cet argent dans quel compte. Le gouverneur a supprimé ces multiples barrières, mais pourquoi à Watsa, nous devons être pris en otage par ces services pourtant Watsa se trouve dans le Haut-Uele ? », déplore Felly Ututu Nagelani, se confiant à la presse jeudi 19 novembre.
Pour étayer ses dires, il cite entre autres le cas du service de l’environnement qui depuis un mois exige 1000fc/sac du charbon de bois contre un simple jeton dans plusieurs points de lavages de mains notamment Aaugba, Kokoro, Pont Kibali, initialement érigées pour cause de COVID-19.
Le chef de service de l’environnement est pointé du doigt dans cette situation qui ressemble à une magouille fiscale. Ce dernier dans son excès de zèle en quête de l’argent, s’est permis également de déplacer même le bureau du service jusqu’à son domicile privé où il se permettrait tout selon la même source. La FEC demande aujourd’hui un audit sérieux au sein de ce service et tous les autres afin de mettre fin au coulage des recettes qui saigne la province voire la nation.
Du côté des femmes commerçantes de la braise c’est du ras-le-bol :
« Nous souffrons vraiment à Aungba. Ces gens (ndlr : PCR, ANR, TRANSVCOM, Environnement,…) nous exigent de l’argent et nous font trainer durant plusieurs heures là bas. Nous achètons la braise à 10.000fc, nous payons le transport, le tonnage, FFN et maintenant l’environnement. Au total, il faut dépenser au moins 7.000fc par sac. Finalement qu’est-ce qu’on va gagner ? Comment allons nourrir et scolariser nos enfants? Que les autorités aient pitié de nous, qu’elles trouvent pour nous une solution à ce problème. Nous sommes fatigués »se lamente l’une d’elles.
M. Ututu interpelle l’administration territoriale pour son silence complice face à cette multiplicité des taxes dans son entité et insiste pour que toute la lumière soit faite sur cette imposition unilatérale de cette taxe par le service de l’environnement qui visiblement nargue tout le monde.
Contacté par Orientalinfo.net sur ce dossier, le chef du service incriminé évoque le dérapage de ses agents contrôleurs sur le terrain. Aladro Malitano précise que leur présence dans les barrières était uniquement dans le cadre de contrôle du transport illicite des bois.
Héritier Mungumiyo