L’éternel projet d’asphaltage de l’artère principale de la cité minière de Durba en territoire de Watsa dans la province du Haut-Uélé en République Démocratique du Congo suscite une nouvelle polémique depuis ce jeudi 29 novembre 2018 au sein de l’opinion en territoire dans la contrée.Le lancement de ces travaux initialement prévu pour pour fin 2018 interviendrait plutôt début 2019 a laissé entendre le directeur général de Kibali gold mine lors d’une réunion présidée ce jeudi à l’intention des leaders communautaires dans la salle polyvalente de Durba sous le coup de 10h00′, heure locale.
Charles Wells a précisé que l’argent pour la réalisation de ce projet proviendra de l’envelloppe à allouer pour le financement des projets de développement que la société est censée décaisser suivant le nouveau code minier congolais.
« Si Mark a dit qu’il va construire la route longue de 4km entre Doko et pont Kibali, mais pas avec son argent. Cet argent va sortir de 0,3% que la loi exige à Kibali de mettre à la disposition de la communauté pour le développement de ce milieu. Donc, la confusion pourrait être entre la communauté et Mark car la population n’a pas compris l’engagement de Mark. C’est un bon projet que tous devons appuyer pour que ça puisse passer car Kibali ne va pas s’arrêter à financer les projets communautaires en faisant la route ».
Cette déclaration n’a pas rencontré dans la salle l’assentiment de la population de Watsa qui s’attend à la concrétisation de ce projet considéré comme une promesse ferme de Mark Bristow, président du conseil d’administration de Kibali à la communauté locale. Selon Odon Buleri, coordonnateur de la société civile de Watsa, la promesse de Bristow a bon précédé la promulgation du nouveau code minier congolais et ne peut se construire avec l’argent de la communauté.
« Mark connaissait bien qu’il y a le nouveau code minier qui prévoit la dotation de 0,3% du chiffre d’affaire pour le développement dans la communauté riveraine. Cependant Il a promis de financer ce projet avec son argent afin de mettre fin à la préoccupation récurrente sur la problématique de la poussière dans la cité. Nous attendons de lui la réalisation de sa promesse faite depuis deux ans et qui n’a rien avoir avec le code minier révisé. Il nous a même demandé d’en faire un plan. Aujourd’hui s’il sait qu’il ne va pas réaliser sa promesse alors qu’il revienne retirer publiquement sa parole».
Interrogé à ce sujet, maître Bismic Boele, consultant et mandataire agréé en mines et carrière indique que le point de vu du directeur général de Kibali ne rime pas avec les innovations de nouveau code minier surtout à son article 258. Le mécanisme de gestion de 0,3% inclus désormais la commission permanente, le comité de suivi et local de développement. Aucune décision unilatérale ne peut être prise comme à l’époque du forum de développement communautaire. Tout se décidera désormais d’une manière consensuelle et commune précise-t-il.En clair, la communauté riveraine s’attend tout simplement à un don du Président Directeur Général de Rand Gold Ressources quant à l’asphaltage de la route Doko-Pont Kibali et rien d’autre.Héritier MUNGUMIYO
