Les 115 pensionnaires de la prison centrale de Watsa, dans la province du Haut-Uele, vivent un vrai calvaire. Les conditions de vie dans cette maison carcérale sont inhumaines. Pas d’eau ni nourriture, il faut dormir à même le sol sans matelas ni couverture chaque nuit dans un bâtiment très vétuste érigé à l’époque coloniale et toutes ses corolaires.
“ Pour manger un repas provenant de la famille ou visiter la personne arrêtée, les policiers commis à la garde exigent de l’argent de l’ordre de 1.000 à 5.000 francs congolais, pas de toilette ni douche, aucun médecin ne visite les prisonniers, aucun encadrement à l’égard des condamnés pour leur resocialisation, bref, la prison de Watsa est un mouroir et non un lieu de rééducation. » déplore maître Saleh Ntale Christophe avocat au barreau de la Tshopo, et avocat conseil de Jean-Claude Malitano et Étienne Tandele, deux acteurs de la société civile de Faradje, incarcérés depuis le 13 décembre dernier.
Outre ces conditions incommodes, l’environnement extérieur de la prison centrale de Watsa, inquiète également plusieurs visiteurs. La brousse couvre l’espace jusqu’au mur délabré. Les résidus de mur de clôture eux font face aux moisissures. Il est probable que des serpents et d’autres animaux nuisibles puissent exister dans l’enceinte de la prison de Watsa présume un observateur ulcéré.
Conséquences, les évasions massives y sont quasi régulières, des détenus y meurent, Des policiers en prison pour évasion des détenus. Les efforts des magistrats et juges d’administration de la justice sont réduits en rien car ces évasions fragilisent la justice, etc.
« C’est une situation générale, malheureusement. » s’est contentée d’affirmer une autorité polico-administrative locale.
“ Cette prison doit être fermée ou reconstruite ailleurs, la vie humaine étant sacrée, la personne arrêtée est seulement privée de sa liberté et a droit aux conditions humaines pour son séjour en lieu de détention. ” propose Me C. Saleh.
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Rappelons que cette stricte réalité de délabrement des maisons carcérales est également reconnue par le ministre provincial de la justice dans le Haut-Uele. Jean Ngelia Abusa a annoncé le 25 novembre dernier, la construction imminente de deux prisons à Watsa et Isiro pour pallier à cette situation.
Héritier Mungumiyo