Dans une lettre de protestation datée du 21 décembre courant adressée au gouverneur de province Christophe Baseane Nangaa, ces jeunes réunis au sein de la ligue des jeunes unis pour le développement de Watsa (LIJUDEWA), dénoncent l’injustice et la discrimination dont sont victimes les entreprises de gardiennage locales au près du département de sécurité du géant minier du Haut-Uele. La jeunesse s’indigne également contre l’importation à outrance des travailleurs.
Sur la sellette, le chef du dudit département qui d’après la correspondance, se méfie des locaux et tenterait d’imposer la société Universal Securiy (UNISEC) sur base des affinités familiales et d’autres avantages pourtant cette dernière est arrivée fin contrat avec Kibali GoldMines. Pour preuve, écrivent ces jeunes, aucune offre n’a été lancée jusque-là afin de permettre aux sociétés de gardiennage locales de prouver de quoi elles sont capables. Une situation qui empiète sur sur les intérêts de la jeunesse riveraine, censée être de droit la première protectrice de cette plus grande mine aurifère d’Afrique Centrale, la plus automatisée au monde.
“ Trop c’est trop, cette fois-ci nous sommes catégoriques, pas questions d’une maison de gardiennage autres que celle du milieu (…), nous avons opté vous informer car nous serons obligés de nous prendre en charge dans le cas échéant. ” peut-on lire dans ce document signé par Agasa Muganga Jean-Paul et dont une copie est parvenue à Orientalinfo.net.
En réaction, le chef du département de Sécurité de Kibali GoldMines, rejette en bloc toutes ces allégations portées contre lui. Monsieur Smith Mekombo parle d’une erreur stratégique et d’un vice de procédure caractérisant la démarche de cette frange de la jeunesse.
Il souligne qu’il ne lui revient pas la responsabilité de lancer un appel d’offres aussi longtemps que la direction de l’entreprise ne lui a donné aucune instruction à cet effet.
Concertant la répartition des travailleurs par province au sein de l’UNISEC, le chef du département de sécurité de Kibali parle d’un mixage réunissant presque toutes les provinces du pays, ce qui garantit l’efficacité des services exigés. L’ancienne province Orientale y est avec 58% dont 32% revient à la province du Haut-Uele révèle-t-il.
Par ailleurs, Smith K. exhorte également les jeunes à ne pas créer des sociétés exclusivement pour des contrats de Kibali au nom de » Bana Mboka » au risque de se retrouver déçus, mais d’avoir une vision plus large.
Si généralement certaines revendications valent leur pesant d’or et méritent un examen approfondi à l’interne pour amélioration afin d’apaiser la tension au tour de la mine de Kibali qui parfois dégénère sur des manifestations violentes; il est tout de même honteux de voir certains leaders opportunistes en quête des intérêts mesquins profiter de la situation pour casser l’élan d’investissement des compatriotes venus d’autres provinces à travers des discours de division et des attaques individuelles à l’allure des règlements des comptes, font remarquer certains observateurs.
Héritier Mungumiyo