Cet élu provincial a formulé ce plaidoyer au terme de sa visite effectuée ce mardi 21 semptembre 2021 pour s’imprégner des conditions carcérales au sein de la prison centrale de Dungu en province du Haut-Uele au Nord-Est de la République Démocratique du Congo.
Une visite intervenue dans le cadre de ses vacances parlementaires après celle de l’orphelinat de sœur Angélique où se trouvent une centaine d’enfants en situation difficile qui nécessite l’appuie de toute personne et de quelques églises et écoles de la place.
Jacques Dusa déplore les conditions carcérales et interpelle les autorités tant nationales que provinciales sur leurs responsabilités face aux calvaires des détenus de cet établissement pénitencier :
« Cette prison a de multiples problèmes notamment : le problème des infrastructures, comme il y a moins d’espace, les détenus sont obligés de se rattacher pour dormir (ndrl : promiscuité), c’est qui peut facilement permettre la propagation des diverses maladies. Il y a aussi les problèmes de survie avec l’effectif, ils ont le problème pour manger. Il s’observe également les problèmes de la prise en charge sanitaire. Il y a le problème de déplacement de juridiction pour les audiences foraines vous allez voir qu’il y a des prisonniers qui font plus de trois ans sans connaître leur sort […] Je pense que l’État doit mettre le moyen pour donner la vie à cette prison qui regorge les détenus venant des 6 territoires de Haut-Uele et du Bas-Uele. Nous demandons pas seulement à nous les députés mais à toutes personnes de Bonne volonté volonté de ne pas laisser mourir ces détenus mais chacun selon sa possibilité peut contribuer pour aider nos concitoyens», fait-il observer.
Cet député provincial de la circonscription de Dungu n’était pas venu mains bredouilles pour soulager tant soit peu ces détenus. Il leur a apporté notamment des vivres et non vivre : riz blanc, haricots, sel, savons et d’autres dans sa gibecière.
Une satisfaction du côté des détenus qui l’ont manifesté à travers de chansons et cris de joie. Ces derniers ce sont dits réconfortés par cette visite avant d’appeler cet élu à plaider pour leur prise en charge par les autorités congolaises.
Occasion pour Jean Yabilada, directeur de cette maison carcérale de signifier que cette maison de rééducation construite pour une capacité d’accueil de 150 détenus compte à ces jours 203 détenus dont 129 condamnés et 74 prévenus.
« Avec 203 détenus nous souffrons sérieusement ils ont le problème logistique, sanitaires [,…] et le fonds que nous recevons du gouvernement provincial, depuis d’août 2020 nous ne recevons rien . Nous vous demandons vraiment de plaider le cas de cette prison pour que le gouvernement puisse venir en aide. La situation est vraiment déplorable », relève J. Yabilada.
Par ailleurs, le député provincial Jacques Dusa a appelé ses concitoyens à se désolidariser des éleveurs étrangers Mbororo qui constituent une source d’insécurité dans la région.
« Je demande à la population du territoire de Dungu à cesser à collaborer avec les éleveurs Mbororo. J’ai constaté au cours de mon congé parlementaire, que l’insécurité causée par les Mbororo nous population sommes Complices, car nous faisons le commerce avec les Mbororo, nous cohabitons avec eux, nous prenons leurs filles comme femmes et ils prennent nos sœurs comme femmes. Vous imaginez qu’il y a des enfants hybrides qui naissent de ces relations. Alors il sera très difficile au gouvernement de gérer cette problématique de Mbororo.Il est temps pour que chacun de nous puisse mettre hors étant de nuire les éleveurs Mbororo ».
Pierre Mungu Guma / Dungu