En territoire de Mahagi dans la province de l’Ituri, les Forces vives ne décolèrent pas contre les autorités étatiques après la tuerie d’une dizaine de personnes dans une nouvelle attaque menée par des présumés miliciens de CODECO ce lundi 29 novembre au centre commercial d’Amee (chefferie de Djukoth).
Réunies au sein de la société civile, la société civile des avocats de la population, le conseil territoriale de la jeunesse, la nouvelle société civile congolaise et le conseil Territoriale de la notabilité, elles s’insurgent contre les attrocites perpétrées par des miliciens de la CODECO dans plusieurs localités du territoire de Mahagi ces jours-ci.
Dans leur déclaration lue par Le porte parole de la société civile de Mahagi, Me Akuwa ABekani Emmanuel, ces forces décrètent trois journées ville morte dès ce mardi, le rappel de tous les élus du territoire de Mahagi et appellent à la suspension de l’état de siège qui selon elles, ne profite à rien. Dans la liste des grandes actions annoncées figurent également l’incivisme fiscal et l’arrivée immédiate du Chef de l’Etat à Mahagi.
En réaction à ces actions, l’administrateur militaire de Mahagi, le Col DIisanoa Lalua Jacques rappelle l’esprit de l’ordonnance décrétant l’état de siège et met en garde contre le trouble à l’ordre public :
« Toute personne qui troublera l’ordre public sera arrêtée et traduite en justice conformément à l’article 4 de l’ordonnance portant mesure d’application de l’état de siège dans une partie du territoire national ».
L’autorité militaro-administrative appelle la population à vaquer librement à ses occupations étant donné que la situation sécuritaire reste sous contrôle de l’armée loyaliste dans la partie insécure :
« Votre administration a pris des mesures idoines afin de mettre hors d’état de nuire ces inciviques qui tient, pillent, violent,volent et sèment la désolation au sein de la population », a-t-elle écrit dans son communiqué.
Contrairement à ce communiqué, la première journée de cette ville morte a été une totale une réussite pour les organisateurs car toutes les activités sont restées paralysées y compris les services administratifs.
Signalons que le bilan provisoire fait état de 13 morts dont un policier, l’épouse d’un militaire FARDC et 4 enfants, plusieurs maisons incendiées et des biens de la population pillés.
King Upar Pimungu / Mahagi