C’est l’une des recommandations phares de la commission parlementaire de l’Assemblée provinciale du Haut-Uele au terme de son enquête menée sur le dossier de démolition des constructions « anarchiques » au village Bandayi et Mege, se trouvant dans la zone B de l’entreprise Kibali GoldMines en la cité minière de Durba (Watsa).
Les dérapages liés à cette opération avaient conduit fin octobre dernier à des manifestations violentes ayant causé d’importants dégâts humains et matériels.
Les élus provinciaux qui se sont penchés sur ce dossier au lendemain de ces échauffourées sanglantes entre la police et la population, décèlent le manque de collaboration de la délégation du gouvernement provincial, le déficit communicationnel, le dérapage du chef de la délégation provinciale comme des facteurs potentiels ayant été à la base de ce que la cité de Durba, a connu du 21 au 23 octobre dernier.
« Pour ce qui concerne le ministre des mines, son excellence Ebunze Magadi Ismaël après récolte des informations sur le terrain par rapport à son caractère moins collaborant avec les différentes parties prenantes, afin de rétablir la paix sociale, la confiance et la bonne collaboration entre la province et le territoire de Watsa, la commission décide que monsieur Ebunze Magadi Ismaël soit dépouillé de certains portefeuilles de son ministère dont les mines et le budget », lit-on dans ce rapport.
Pour rappel, au moins 4 personnes sont mortes et plusieurs dégâts matériels enregistrés à la suite des manifestations violentes liées au dérapage dans une opération diligentée par le gouvernement provincial du Haut-Uele fin octobre dernier pour libérer une partie du périmètre de l’entreprise Kibali GoldMines « envahie » par des constructions anarchiques.
À lire aussi : Haut-Uele/remaniement du gouvernement : la SOCICO/Watsa très déçue par le maintien d’Ebunze a son poste
De nombreux rapports notamment des parlementaires, ont pointé du doigt la confusion semée par le déficit communicationnel de la part de la délégation du gouvernement provincial chargée de mener cette opération comme principale cause présumée de ce qui est arrivé. La ministre national de la justice a instruit les organes attitrés à engager des poursuites judiciaires pour établir les responsabilités dans cette affaire.
Cependant, selon le ministre provincial des mines incriminé cité par ledit rapport, toutes les opérations menées à Bandayi et Mege se sont déroulées dans la légalité. Toute fois, Ismaël Ebunze reconnaît avoir reproché le conseiller en charge de communication du gouverneur suite à sa déclaration à la radio locale que » seul le village Bandayi est concerné par le déguerpissement tandis que le village Mege sera délocalisé”.
Rédaction