Ce constat est des forces vives du territoire de Watsa à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire tenue ce jeudi 20 janvier 2022 dans la salle de réunion de la société civile à Watsa (Haut-Uele).
Les différentes composantes qui procédaient à l’évaluation du niveau du respect de moratoire de la ministre des mines, Antoinette N’samba Kalambayi, interdisant la présence des étrangers et des engins lourds dans les sites d’exploitation artisanales, dressent un constat amer voire révoltant :
« En effet, […] nous vivons le contraire ici sur terrain. Le constat est l’arrivée en abondance des étrangers et engins lourds en Territoire de Watsa, la présence de plus en plus massive des militaires et policiers, la destruction terrible des cultures des paysans sans indemnisation au préalable. Les militaires se sont déroutés de leurs rôle régalien ; celui de défendre l’intégrité du territoire national pour la protection des étrangers », font-elles observer dans une correspondance adressée à la patronne des mines et dont une copie est parvenue à votre rédaction.
Conséquences, les chinois ayant envahi les sites d’exploitation artisanale de l’or dans le Haut-Uele avec la bénédiction tacite de certaines autorités provinciales, n’ont pas bougé d’un iota à l’expiration du délai du moratoire leur accordé par l’autorité de tutelle :
« […] les composantes ont constaté avec amertume que les étrangers travaillent paisiblement et sont hyper protégés que les nationaux. Les sites d’exploitation artisanale sont surmilitarisés comme si nous sommes dans un État de Siège », déplorent ces structures citoyennes.
Ces dernières menacent d’actionner l’article 64 de la constitution endéans 48h pour libérer l’artisanat minier d’autant plus que les chefs de Divisions Provinciales de Mines et du SAEMAPE censés veiller à la mise en application de cette circulaire se seraient transformés à des boucliers protecteurs de ces étrangers.
Pendant ce temps, la société civile forces vives annonce le début de l’opération.
Orientalinfo.net