Mardi 25 janvier 2022, le petit centre de négoce de Dubele, en territoire de Watsa, dans la province du Haut-Uele au nord-est de la République Démocratique du Congo, était le théâtre d’un soulèvement populaire contre la présence des sujets chinois dans les sites d’exploitation artisanale de l’or en violation du code minier et de la circulaire de la ministre des mines.
Les manifestants constitués en majorité des creuseurs artisanaux se sont attaqués jusqu’à incendier une paillote et vandaliser plusieurs biens à la résidence du chef du secteur Magbutu pour exiger le départ sans conditions de ces exploitants illégaux chinois et l’évacuation immédiate de tous les engins lourds stationnés au niveau du poste de la police du même endroit.
Dans la foulé, un véhicule de la marque Land cruser servant de mobilité pour ces chinois a été caillassé. Les manifestants se sont pris violemment à l’un d’eux et au chauffeur congolais qui le conduisait explique le président du conseil territorial de la jeunesse qui s’est dépêché sur le lieu pour calmer les jeunes :
« Ce chinois a tenté de s’enfuir en brousse lorsque leur véhicule a été stoppé par les manifestants qui ont barricadé la route et brûlaient des pneus. Il a eu la vie sauve grâce à la prompte intervention des forces de l’ordre qui sont venus le ravir entre les mains des jeunes. Ces derniers disent que le moratoire leur accordé par la ministre des mines, est déjà expiré. Alors, pourquoi ne veulent-ils pas quitter les sites d’exploitation artisanale réservés aux seuls congolais ? », rapporte Junior Kiss Tebangi à Orientalinfo.net.
De son côté, la Fédération des Exploitants Artisanaux Unis du Territoire Watsa (FEATWA) Condamne cet incident malheureux et appelle les étrangers à vite quitter les sites d’exploitation artisanale conformément à l’appel leur lancé par la patronne des mines en RDC :
« Nous voulons que ces chinois quittent la brousse, mais nous ne sommes pas d’accord qu’on touche à leur intégrité physique ni le recours à la violence. Nous invitons tous ces étrangers à quitter immédiatement les brousses comme l’a exigé la ministre des mines et notre code minier », a dit Emmanuel Mbolihigie, vice-président de cette structure.
Pendant ce temps, les autorités accusés de service de bouclier à ces étrangers, n’ont fait aucune communication sur cet incident.
Nanou Mokuba Enkatoya