Le député national Jean-Marc Mambidi Koloboro a procédé ce samedi 26 février 2022, dans le cadre de ses vacances parlementaires, à la restitution des activités parlementaires de la session de Septembre à son électorat de Watsa, dans la province du Haut-Uele.
C’est la salle polyvalente de Durba pleine à craquer qui a servi de cadre pour cette exigence parlementaire. Au rendez-vous, toutes les couches sociales composées notamment des autorités politico-administratives, sécuritaires, éducationnelles, des opérateurs économiques, des chefs coutumiers, des différentes composantes de la Société Civile et autres.
Cet élu du peuple a précisé que la prorogation discontinue de l’état de siège jusqu’au vote de la loi d’habilitation et l’adoption du budget 2022, étaient les principales préoccupations des élus nationaux au courant de cette session écoulée réputée essentiellement budgétaire :
« Dans le cadre de notre devoir de redevabilité, je me suis présenté aujourd’hui dans cette salle devant cette Auguste Assemblée pour pouvoir faire une brève restitution des activités parlementaire de mois de Septembre 2021. Il s’agissait essentiellement d’une session budgétaire où les députés nationaux ont voté le budget pour le pays. Le budget s’élève à 11 milliard de dollars américains. Donc c’était une grande innovation, nous pensons que ça va permettre tant soit peu de résoudre un certain nombre de questions comme celles liées aux besoins sociaux de base, à la sécurité du pays et également aux infrastructures sur l’ensemble du pays. Nous pensons que notre territoire à l’instar des autres territoires du pays va bénéficier également de ce budget qui a été approuvé et voté par l’assemblée nationale », a-t-il dit.
M. Mambidi s’est également réjoui de son implication dans la démarche ayant conduit à des missions d’enquête et des bons offices sur le dossier Mege-Bandayi qui devrait trouver incessamment une solution.
Abordant la problématique de la présence des sujets chinois dans les sites d’exploitation artisanale en territoire de Watsa en violation du moratoire de la ministre des mines, l’élu du terroir, parle d’un dossier très complexe au regard des réalités sur le terrain et appelle à un dialogue pour tabler sur les cahiers des charges et l’indemnisation liées à la destruction de l’environnement :
« Il faut d’abord commencer par identifier ces coopératives minières. Parce que je vous ai dit que les chinois ne sont pas venus d’eux-mêmes. Ils sont vennus sur le dos des coopératives minières. Ces coopératives minières, c’est vous, c’est nous, ce sont les membres de notre communauté qui les ont constituées. Ça ne sera pas les chinois qui seront sur la table, ce sont les responsables de ces coopératives minières pour dire de manière claire qu’est-ce qu’ils gagnent, qu’est-ce qu’ils peuvent payer pour la province, qu’est-ce qu’ils peuvent aussi payer pour les communautés locales. Comme nous ne pouvons pas empêcher aux coopératives minières d’opérer, les communautés locales doivent se retrouver autour d’une table sur les cahiers de charges et l’État doit veiller que ces dernières respectent les lois », suggère ce représentant de Watsa à la chambre basse du parlement.
Par ailleurs, le député Mambidi plaide pour une prise de conscience collective pour permettre à ce que toutes les ressources affectées pour le développement communautaire dans le code minier révisé bénéficient réellement au développement du milieu. Il pense notamment à la dotation de 0,3% qui selon lui devrait financer l’asphaltage de la route Watsa-Durba, la relance de la REGIDESO, la construction de l’hôpital Général de Watsa, la construction des bâtiments pour la province éducationnelle pour ne citer que ceux-ci.
Le projet de développement de 145 territoires du programme spécifique du gouvernement, l’organisation des prochaines élections et la relance de la Sokimo, ont également fait partie de son exposé de plus d’une heure du temps avant le jeu des questions-réponses de nombreux participants qui ont apprécié cette initiative de leur élu.
Ariko Timothée